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Troisième révolution industrielle

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Message  Remy Ven 17 Juil - 3:47

Il est d'ailleurs possible de refuser le compteur Linky, mais c'est un parcours du combattant, car Enedis revient constamment à la charge

Remy

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Message  Remy Mar 21 Juil - 8:16

Un nouveau rapport du World Economic Forum (Forum économique mondial) se fait le chantre d’une relance verte massive de l’économie mondiale. Les chiffres annoncés sont mirifiques. Elle pourrait créer 10.100 milliards de dollars de richesse supplémentaire et pas moins de 395 millions d’emplois d’ici à 2030…

Outre les souffrances qu’elle inflige et infligera, la pandémie de Covid-19 a créé, via le confinement des économies, une récession mondiale sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Elle se traduira, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), par une baisse de 4,9% cette année de la richesse mondiale. Les organismes économiques internationaux, publics et privés, multiplient en réponse les rapports, les recommandations, les conseils aux gouvernements pour les aider à relancer les économies. Le World Economic Forum (WEF) est de ceux-là et prône depuis des mois une relance axée sur la transition énergétique.

Il vient encore de le faire dans un volumineux rapport de 110 pages rendu public le 15 juillet. Ces conclusions sont «qu’il n’y a pas d’avenir à continuer comme si de rien n’était», mais qu’en faisant les bons choix et les bons investissements l’avenir peut être radieux… En se focalisant sur des actions et des solutions «favorables à la nature», les entreprises pourraient exploiter une opportunité commerciale de 10.100 milliards de dollars (8.830 milliards d’euros) et participer à la création de 395 millions d’emplois d’ici à 2030.

Cela nécessitera dans la décennie qui vient 2.700 milliards de dollars d’investissements. «Cela représente beaucoup d’argent, mais il faut le comparer au plan de relance américain de 2.200 milliards de dollars ou au 3.300 milliards de dollars qui pourraient être perdus par l’industrie du tourisme», écrit le WEF. Il distingue trois domaines clés. Celui de l’énergie et des ressources naturelles, celui des infrastructures et des bâtiments et celui de l’alimentation, de la terre et des mers.

Ce qu’il faut faire dans l’énergie et les ressources naturelles :

«L’énergie que nous produisons et ce que nous extrayons représentent près d’un quart du PIB mondial et 16% de l’emploi mondial», écrit le WEF. «La demande d’énergie augmentant, 87 millions d’emplois et 3.500 milliards de dollars d’opportunités commerciales pourraient être créés d’ici 2030». Comment? Le World Economic Forum recommande les investissements suivants.

D’abord, l’amélioration des techniques d’extraction et de récupération des ressources pourrait permettre d’économiser 225 milliards de dollars et de réduire leur consommation d’eau de 75% au cours de la prochaine décennie. «De nouvelles technologies et une mécanisation accrue pourraient améliorer les taux de récupération des matériaux jusqu’à 50%», précise le rapport.

Les perspectives offertes par les énergies renouvelables sont considérables et pourraient créer 650 milliards de dollars d’opportunités économiques et des retours sur investissement de plus de 10 % d’ici à 2030. «Les plans de relance liés à l’énergie solaire et aux autres énergies renouvelables commercialisées peuvent générer des millions de nouveaux emplois», estime le rapport. «L’énergie solaire, sans subvention, correspond aux coûts des combustibles fossiles dans plus de 30 pays et devrait être moins chère que le charbon en Chine et en Inde d’ici 2021.»

Dans les transports et plus particulièrement l’automobile, la mise en place de modèles circulaires, c’est-à-dire de récupération et de réutilisation de pièces, permettrait l’économie de 870 milliards de dollars. «La remise à neuf et la réutilisation de certaines pièces automobiles, telles que les boîtes de vitesse, conservent plus de valeur et consomment moins d’énergie que le recyclage».
Dans les infrastructures et les bâtiments

Autre domaine privilégié par le WEF, les infrastructures et les habitations et immeubles. La construction de bureaux, de logements, d’équipements collectifs et d’infrastructures de  transports représente environ 40% du PIB mondial! «Les solutions favorables à la nature pourraient créer 117 millions de nouveaux emplois et 3.000 milliards de dollars de revenus supplémentaires ou d’économies d’ici 2030», affirme le rapport. Il met en avant la nécessité d’investir dans des bâtiments dits «intelligents», en modernisant ceux qui existent et en truffant de technologies les nouvelles constructions. cela pourrait permettre d’économiser jusqu’à 825 milliards de dollars d’ici à 2030.

Le WEF est plus précis en citant plusieurs moyens de faire ces économies d’énergies. La multiplication de l’usage des LED et l’utilisation de la lumière naturelle permettraient d’économiser, à elles seules, 650 milliards de dollars… Utiles pour aérer, réduire la pollution, éviter les inondations et produire de la nourriture, Les toits verts, c’est-à-dire qui pourraient accueillir des cultures, produire de la nourriture, réduire la pollution et éviter les inondations pourraient voir leur marché augmenter de 12% par an, pour atteindre 15 milliards de dollars en 2030.

L’utilisation de «capteurs intelligents» pour détecter et éviter les fuites dans les réseaux d’eau urbains permettraient d’économiser jusqu’à 115 milliards de dollars, toujours dans les dix prochaines années. Enfin, avec 305 milliards de dollars de revenus supplémentaires, le marché mondial de la gestion de déchets «pourrait doubler en 10 ans avec les bons investissements en Asie du Sud, en Asie de l’Est et en Afrique subsaharienne».
Dans l’agriculture, pour la terre et les mers

Dernier domaine, et non des moindres, la production d’aliments et de textiles, qui représente 12% du PIB mondial et emploie jusqu’à 40% de la main d’œuvre mondiale. «Les solutions favorables à la nature peuvent créer 191 millions de nouveaux emplois et 3.600 milliards de dollars de revenus supplémentaires ou d’économies d’ici 2030».

Pour y arriver, il faut diversifier les régimes alimentaires, avec plus de légumes et de fruits, et moins de viandes, optimiser les stocks de poissons ou encore recycler les vêtements. Le Forum souligne que les produits animaux fournissent 18% des calories mais occupent 80% des terres agricoles et émettent 58% des gaz à effet de serre de l’ensemble de l’agriculture. Il met aussi en avant l’amélioration technologique considérable qui peut être réalisée dans les grandes exploitations agricoles. pour produire mieux et même plus.

«Plus de 4,3 millions d’emplois et 195 milliards de dollars d’opportunités commerciales pourraient provenir des technologies d’agriculture de précision d’ici 2030… Avec une amélioration attendue de 40% des rendements, les investissements pourraient générer des rendements supérieurs à 10%.»

Une feuille de route pour les gouvernements

Non content de montrer la voie vers un monde d’après la pandémie plein de promesses, le Forum économique mondial donne aussi des clés aux différents gouvernements pour entraîner cette transformation. Il s’agit d’un document complémentaire qui explique la meilleure manière d’inciter les entreprises à changer de comportement via six mesures majeures.

Elles comprennent notamment «une meilleure mesure des performances économiques au-delà du PIB, des incitations à l’innovation, l’amélioration de la planification spatiale et de la gestion des actifs marins et terrestres, la suppression des subventions qui mettent en péril la stabilité de l’emploi à long terme, l’investissement dans la reconversion et un soutien financier accru pour les solutions naturelles».

Comme toujours avec les plans grandioses, ils semblent trop beaux pour être vrais et trop théoriques, systématiques et éloignés des réalités économiques, financières, sociales et politiques. Les pistes proposées sont réelles, mais considérer que la planète dans son ensemble peut les suivre massivement a une dimension de pensée magique.

Remy

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Message  Remy Mar 21 Juil - 8:20

Je retiens en outre de ce texte qu'en 2021, en Inde et en Chine, l'énergie solaire sera moins chère que le charbon. Cela paraît incroyable...

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Message  MurielB Mar 21 Juil - 22:41

Eh oui Rémy, tout ce qu’annonce  World Economic Forum semble trop beau pour être vrai. les chiffres donnent le tournis. Je retiens que tout est possible «qu’il n’y a pas d’avenir à continuer comme si de rien n’était», mais qu’en faisant les bons choix et les bons investissements l’avenir peut être radieux…

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Message  Remy Jeu 6 Aoû - 7:08

L'avenir appartient aux énergies renouvelables, essentiellement solaire et éolienne. Néanmoins, ces deux sources d'électricité présentent l'inconvénient d'être intermittentes et peu prévisibles. Il faut donc pouvoir stocker cette électricité.
Avec des batteries électriques, c'est infaisable. Il en faudrait beaucoup trop; ce serait trop cher et trop polluant.
Il ne reste que la solution hydrogène. C'est pour cette raison que l'Allemagne, après la Chine, la Corée du sud et le Japon, s'est engagée massivement dans cette voie.

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Message  MurielB Jeu 6 Aoû - 17:13

« Un mix énergétique comprenant les énergies renouvelables et l’hydrogène est la solution durable de demain », confirme Pierre-Etienne Franc. À condition de réduire son coût encore faramineux.
Cela me semble une sage réponse

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Message  Remy Ven 7 Aoû - 17:31

Le secteur du photovoltaïque, qui bénéficiait déjà de mesures favorables depuis 2019, devrait recevoir comme de nombreux autres secteurs de l’économie, des aides financières de la part de l’État dans le cadre du plan de relance. Rappelons qu’en 2019, la part de l’énergie d’origine solaire dans le mix énergétique français s’élevait à 1,9% –contre 5,1% pour l’éolien.

Après une période faste en 2009 et 2010, le secteur a connu un effondrement massif et brutal, dont les causes sont multiples: concurrence des produits chinois, opportunisme financier de certains opérateurs, baisse des subventions et arnaques à répétition des particuliers par des entreprises commerciales sans réelles qualifications techniques.

De nombreux producteurs de panneaux solaires français ont alors fait faillite, comme Auversun dans le Puy-de-Dôme ou Solarezo dans les Landes… Aujourd’hui, neuf des dix plus grands fabricants de panneaux solaires dans le monde sont Chinois. La production française est quant à elle amorphe, avec quelques acteurs encore en place comme Voltec, Sillia ou encore Photowatt, racheté par EDF à la demande de l’État en 2012.

La crise pourrait être l’occasion de donner au secteur une nouvelle impulsion en encourageant les artisans à investir la filière d’installation, ce qui favoriserait également la relocalisation de la production de panneaux solaires.

Les avantages des artisans

Jusqu’ici quasiment absents du secteur solaire au profit des grands groupes (Engie, EDF) et d’entreprises de taille intermédiaire comptant sur une force commerciale importante, les artisans pourraient devenir le fer de lance de la nouvelle dynamique solaire française.

Ils jouissent en effet d’une bonne confiance auprès de leurs clients et se fournissent majoritairement localement, là où les entrepreneurs commerciaux et les grands groupes explorent la concurrence étrangère et préfèrent acheter moins cher à l’autre bout du monde. L’émergence d’une demande « made in France » chez les Français joue également en faveur des artisans.

Les pouvoirs publics ont ici l’occasion de surfer sur la crise pour recréer la filière solaire, en évitant les erreurs du passé. Écarter les acteurs opportunistes qui ne visent que le profit au détriment de la qualité d’installation et génèrent des litiges commerciaux, favoriser l’artisanat local pour créer une filière d’installation stable, solide et fiable et nouer une relation de confiance avec les consommateurs. Cela permettrait de créer des débouchés commerciaux pour une industrie de fabrication.

Un secteur encore peu accessible aux artisans

Un tel changement de direction implique de lever trois obstacles. Le premier concerne les barrières à l’entrée que sont le prix des assurances (décennales et sinistres, par exemple) et les «labels» obligatoires pour devenir installateur agréé (qui permettent aux particuliers d’accéder au crédit d’impôt). Bien qu’utiles pour sécuriser les travaux, ces derniers demandent beaucoup de temps et d’argent, deux ressources fort précieuses voire rares pour les très petites entreprises de l’artisanat.

Le deuxième frein est la maîtrise de l’offre: pour que les artisans soient en mesure de proposer et commercialiser, il sera nécessaire de diriger vers ce public des actions de formations importantes sur l’aspect commercial et administratif. Car avant d’installer et de vendre, il faut convaincre. Et pour convaincre dans le solaire, il faut savoir présenter aux clients les subventions, les réglementations, les démarches administratives préalables à l’installation, les conditions de revente ou d’autoconsommation… Bref, un ensemble complexe mais indispensable d’informations.

Enfin, les clients des artisans devront pouvoir accéder à des financeurs. L’installation solaire coûte très cher et les grosses entreprises qui s’en chargent pour l’instant proposent souvent une offre dans laquelle sont inclus la pose et le crédit pour financer les travaux. Il s’agirait pour l’État d’octroyer aux clients des artisans des prêts à taux zéro facilement accessibles, afin de soutenir la filière.

Vous avez dit relocalisation

Une fois ces trois freins levés, les artisans pourront investir un secteur qui leur est actuellement presque inaccessible.

L’État a tout à gagner en orientant fortement la filière solaire vers l’artisanat : création de petites entreprises et d’emplois de proximité (dont on sait qu’ils sont durables et peu délocalisables), achats de panneaux solaires fabriqués en France, diminution des gaz à effets de serre, valorisation du parc immobilier des particuliers…

Rappelons enfin que l’artisanat du bâtiment, qui représente tout de même près de 2% du PIB national, est le secteur économique français qui dégage le moins de marge, avec à peine 11%. Rediriger une activité à forte valeur ajoutée comme le solaire serait salvateur pour des milliers de petites entreprises dans les mois et les années à venir.

Grégory Blanchard Doctorant en sciences de gestion. Enseignant en négociation – vente, Groupe ESC Clermont

Anne Albert-Cromarias Enseignant-chercheur HDR, management stratégique, Groupe ESC Clermont

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Message  MurielB Sam 8 Aoû - 12:13

Merci beaucoup Rémy pour toutes ces explications détaillées et fort intéressantes de cette énergie vers laquelle tous les regards se tournent
La crise a été l’occasion de donner au secteur une nouvelle impulsion en encourageant les artisans à investir la filière d’installation, ce qui favorisera également la relocalisation de la production de panneaux solaires. J’ignorais tout cela et la lecture de ton poste m’a beaucoup apporté.

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Message  Remy Mer 12 Aoû - 8:59

La braintech : la nouvelle vague tech pour les entreprises
Pratique.fr•11/08/2020 à 16:50

Plus les années passent, plus la technologie s'impose comme une nécessité. Cette invention humaine, de plus en plus performante, ne cesse de se développer. Après avoir révolutionné la communication, l'habitat et la circulation, la tendance est désormais à la braintech. Le business du cerveau représente un marché lucratif et sera la plus grande mine d'or de l'histoire d'ici peu. Face au développement effréné des IA, le cerveau humain devra s'appuyer sur l'aide de la technologie pour améliorer ses facultés.

L'Homme fait preuve d'une intelligence sans précédent à travers ses inventions technologiques. Toutefois, nombreux craignent l'écart grandissant qui se forme entre les capacités cognitives humaines et le maching learning. En effet, l'humain demeure exposé à des maladies dégénératives et la baisse de QI moyenne est inquiétante. Face à cette dégradation cognitive, la braintech ou neurotech prend le dessus. État des lieux.

La braintech, l'avenir du cerveau humain ?

Si méditer 10 minutes par jour améliorerait la capacité du cerveau, le boom de l'IA pousse à s'intéresser à des solutions plus radicales pour booster la cognition humaine. Un rapport publié par le World Economic Forum souligne que les 7 milliards de cerveaux humains sur Terre auront besoin d'aide pour faire face à la prochaine révolution industrielle. Cela sous-entend, entre autres, l'importance désormais flagrante de la neurotech. Compte tenu de cette situation, les recherches neuroscientifiques explosent et les grandes entreprises technologiques manifestent un intérêt croissant vis-à-vis de la braintech. Grande nouveauté de ces dernières années, la braintech désigne les technologies destinées à améliorer les capacités cérébrales humaines.
Les champs d'application de la braintech

Face au développement de l'IA, l'engouement autour de la braintech gagne du terrain, avec notamment des milliards d'investissements au sein de la Silicon Valley. Pour exploiter les nombreuses facettes du cerveau humain, la braintech se spécialise. Ainsi, certaines de ces technologies tentent de solutionner les maladies neurodégénératives de Parkinson et d'Alzheimer tandis que d'autres visent une meilleure gestion de l'intelligence émotionnelle, du stress ou de la mémoire. D'autres entreprises, telles que Neuralink d'Elon Musk, le PDG de Tesla, cherchent à créer une interface cerveau-ordinateur en intégrant l'IA dans le cerveau humain pour multiplier ses capacités.

Un nouveau domaine de prédilection

Tout comme l'intelligence artificielle qui révolutionne la vie de l'homme, les produits de la braintech représentent un grand espoir pour l'avenir du cerveau humain. Face aux géants de la Silicon Valley, les entreprises françaises ne sont pas en reste. Dreem, une scale-up basée en France, a notamment mis au point un bandeau de nuit qui décuple les capacités cérébrales en améliorant le sommeil. En outre, des applications de brainfitness pour le renforcement cérébral telles que Lumosity, Peak ou encore Big brain sont déjà à la disposition de tous. Pendant ce temps, des dispositifs qui visent le contrôle à distance des objets par la pensée sont en cours de développement. De son côté, Emotiv, une start-up australienne plébiscitée, commercialise déjà des "brain wearable" prévus à cet effet.

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Message  MurielB Mer 12 Aoû - 15:21

Merci Rémy pour cette réflexion fort intéressante. Entre peur et enthousiasme pour ces nouvelles technologies, Sapiens doit apprendre à s’adapter. Entre les promesses du cerveau augmenté et la réalisation angoissante que les capacités du cerveau humain ne cessent de baisser, l’inquiétude fait parfois place à l’enthousiasme.

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Message  Remy Mer 19 Aoû - 20:00

C’est une information passée assez inaperçue dans la masse de celles données par BP dans sa fameuse Statistical Review of World Energy. Elle est publiée tous les ans depuis 1952 et l’a été cette année il y a deux mois. La consommation d’énergie primaire a augmenté de 1,3% contre 2,8% en 2018. Cela a représenté la dixième année consécutive d’augmentation de la consommation d’énergie dans le monde dont 84% était assuré par les énergies fossiles.

Certes, tout cela était le monde d’avant la pandémie de Covid-19, mais cela reste une mesure pertinente de la consommation et la production d’énergie dans le monde et du chemin à faire pour se passer des carburants fossiles. L’étude contient des statistiques étonnantes comme celle montrant qui était de loin le premier producteur d’énergie en 2019. L’Arabie Saoudite? La Russie? Les Etats-Unis qui sont le premier producteur de pétrole, de gaz naturel et d’électricité nucléaire? Non. La Chine… et par une marge importante.

Le charbon fait toute la différence

La Chine est le premier producteur au monde d’hydroélectricité, d’électricité solaire, d’électricité éolienne et surtout de charbon. Elle compte pour presque la moitié de la production mondiale (47,6%). En comparaison, les Etats-Unis qui sont le plus important producteur de pétrole, de gaz naturel et d’électricité nucléaire ne comptaient que pour respectivement 17%, 23% et 30% de ces productions. Le contenu énergétique de la production de charbon chinoise est plus important que les productions américaines additionnées de pétrole, de gaz et de charbon…

La production d’aucune forme d’énergie est dominée à ce point par un seul pays que le charbon par la Chine. En Chine, le charbon représente 58% de la consommation totale d’énergie et pour le reste du monde 17% en moyenne.

Cela a évidemment des conséquences très importantes sur les émissions de CO₂ chinoises. Elles ont baissé assez sensiblement l’an dernier dans les économies développées, y compris aux Etats-Unis, et ont continué à augmenter dans les économies émergentes et en Chine. Cette dernière représente 28,8% des émissions mondiales de CO₂ devant les Etats-Unis (14,5%), l’Inde (7,3%), la Russie (4,5%), le Japon (3,3%), l’Allemagne (2,0%), l’Iran (2,0%), La Corée du sud (1,9%), l’Indonésie (1,8%) et l’Arabie Saoudite (1,7%). La France avec 0,9% des émissions n’est pas dans le top 10.

La question de l’indépendance énergétique

Si la Chine est le premier producteur d’énergie. Quel est le pays qui en 2019 a connu les évolutions les plus rapides de production d’énergie? Toujours à priori, l’augmentation massive de la production de pétrole et de gaz de schiste américaine, avant la pandémie, devrait faire de ce pays celui qui augmente le plus rapidement sa production. Ce n’est pas le cas. La croissance la plus rapide est venue de Chine. En fait, la progression rapide de la production de pétrole et de gaz aux Etats-Unis (de près de 6%) a été en partie effacée par le recul de celle du charbon. Et si les Etats-Unis ont connu la progression la plus rapide pour le pétrole et le gaz, la Chine a connu la croissance la plus forte pour tout le reste: nucléaire, hydraulique, renouvelable et charbon.

La Chine est le premier producteur et celui dont la croissance est la plus forte mais aussi et sans surprise le premier consommateur d’énergie au monde. Il a dépassé les Etats-Unis en 2009.

Mais si on prend en compte les comparaisons à partir des populations, la vision des choses change. La Chine produit 20% de l’énergie mondiale et en consomme 24%. Le pays représente 18% de la population mondiale et environ 16% de la production mondiale en valeur marchande. Les Etats-Unis consomment et produisent 16% de l’énergie avec 4% de la population et 24% de la production mondiale.

Autre remarque sur les évolutions remarquables enregistrées l’an dernier. Les Etats-Unis sont parvenus pour la première fois depuis 1952 à être de façon générale auto-suffisants en énergie. La Chine qui était auto-suffisante en énergie jusqu’au milieu des années 1990 est devenue au cours des 25 dernières années le premier importateur d’énergie au monde. En général, cette position n’est pas sans conséquence sur l’implication géopolitique des pays qui veulent sécuriser leurs sources d’approvisionnement. Pour donner une idée des ordres de grandeur, la Chine a importé l’an dernier plus d’énergie que le Japon en a consommé. On comprend ainsi mieux pourquoi la Chine, pour des raisons d’indépendance énergétique, ne peut se passer du charbon, même si elle en importe, et a lancé un programme nucléaire de construction d’une centaine de réacteur en quinze ans qui va en faire la première productrice au monde d’électricité nucléaire.

La transition est entre les mains de la Chine, l’Inde et l’Afrique

Cela illustre parfaitement les propos de Vaclav Smil, l’un des plus grands experts mondiaux de l’énergie. Dans une interview accordée à Transitions & Energies, il expliquait: «il faut bien comprendre en Europe comme en Amérique du Nord, que la transition énergétique, la décarbonisation, ne sont plus entre nos mains, en notre pouvoir. Elles sont entre les mains de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique. Et ils vont brûler autant de charbon, de pétrole et de gaz qu’ils veulent. Nous ne pouvons pas les en empêcher. Pour la première fois dans l’histoire, nous sommes face à un problème véritablement et totalement planétaire. Tant que les 50 à 60 pays les plus importants n’auront pas décidé ensemble vraiment, c’est-à-dire de façon contraignante, de remplacer les énergies fossiles, il n’y aura pas d’issue. Dans les soi-disant accords, comme celui de la COP21 à Paris en 2015, il n’y a rien de contraignant juridiquement et de ce fait, ils n’ont pas beaucoup de valeur. Prenez le cas de la Chine, le premier émetteur, de loin, de CO₂. Le pays a annoncé qu’il allait atteindre son pic d’émissions en 2028, puis en 2035 et maintenant en 2040. Et cela se comprend. La Chine reste un pays pauvre avec un PIB par habitant de l’ordre de 18.000 dollars par an à comparer aux 63.000 des États-Unis et aux 46.000 de la France. L’Inde est bien plus pauvre autour de 8.000 dollars et bon nombre de pays africains sont à peine à 5.000 dollars. La seule certitude est que les chances de réussir à créer un système énergétique compatible avec la survie à long terme d’une civilisation construite sur une utilisation massive de l’énergie, sont incertaines.»

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Message  MurielB Mer 19 Aoû - 22:47

Des dégradations environnementales en Chine montrent à quel point la pollution a des conséquences graves   avec des effets directs sur la santé et la biodiversité. On voit bien aussi la difficulté à engager une transition énergétique quand la croissance économique,la pression, l’émergence des classes moyennes font que toutes les sources d’énergie sont nécessaires. Comme tu l’écris,Rémy c’est vrai  aussi pour l’Inde et l’Afrique ! Alors? Sapiens détruit irrémédiablement son environnement et est incapable de s’adapter. A moins que ?


Dernière édition par MurielB le Jeu 20 Aoû - 13:49, édité 1 fois

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Message  MurielB Jeu 20 Aoû - 13:48

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Message  Remy Jeu 20 Aoû - 20:22

Oui, pourtant il semblerait que les centrales solaires deviennent compétitives...??

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Message  MurielB Sam 22 Aoû - 23:45

La chine est dans l’ensemble ensoleillée :  climat subtropical humide. Cela pourrait aller dans le sens de la transition énergétique 

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Message  Remy Jeu 27 Aoû - 8:16

Afin de produire de l'hydrogène massivement, par électrolyse, on peut utiliser les centrales nucléaires, qui généralement fonctionnent loin de leur puissance maximale.
Rappelons que l'hydrogène est le vecteur choisi pour stocker à terme l'électricité, partout dans le monde.
Pour assurer l'approvisionnement en hydrogène de tous les bateaux de commerce au niveau mondial, par exemple, il faudrait une puissance de 650 GW, soit dix fois la puissance maximale théorique du parc nucléaire français.

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Troisième révolution industrielle - Page 3 Empty Tout savoir sur l'énergie Hydrogène

Message  MurielB Jeu 27 Aoû - 23:01


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Message  Remy Mer 9 Sep - 4:54

Au moment où la France se détourne du nucléaire, faute de courage politique et de capacité à prendre des décisions, une énergie dont elle est encore un des leaders mondiaux, d’autres y voient la meilleure opportunité technologique de pouvoir mener rapidement la transition énergétique avec de l’électricité décarbonée, abondante et non intermittente. C’est notamment le cas de la Chine et des Etats-Unis.

La Chine a ainsi décidé de devenir tout simplement le numéro un mondial du nucléaire et s’en donne les moyens. Non seulement, les seuls réacteurs EPR de nouvelle génération (de conception française) qui fonctionnent se trouvent en Chine, Taishan 1 et Taishan 2, mais Pékin entend construire une centaine de nouveaux réacteursdans les quinze prochaines années.

De petits réacteurs plus souples, plus sûrs, moins coûteux

Aux Etats-Unis, la démarche technologique et économique est différente. Elle privilégie le développement de nouveaux réacteurs nucléaire de petite taille, plus souples, plus sûrs et moins coûteux, complémentaires des renouvelables intermittents. Les Etats-Uni testent aussi la production d’hydrogène vert directement dans les vieilles centrales nucléaires.

Le signe que les choses sont en train de s’accélérer outre-Atlantique avec le nucléaire se trouve dans les annonces faites il y a quelques jours par la société TerraPower,  lancée en 2006 par Bill Gates, le cofondateur de Microsoft, en partenariat avec GE Hitachi Nuclear Energy

Un nouveau prototype révélé par TerraPower le 27 août, associe un «réacteur rapide refroidi au sodium» (un petit réacteur dans lequel le sodium liquide est utilisé comme réfrigérant) et un système de stockage de l’énergie. Le réacteur peut produire 345 mégawatts d’énergie électrique de façon continue et un système de stockage attaché retient la chaleur sous forme de sel fondu et peut décharger les calories en cas de besoin. Cela porte la puissance totale de la centrale du réacteur à 500 mégawatts pendant plus de 5 heures et demie. Pour donner un ordre d’idée, un réacteur nucléaire français moyen produit 1300 mégawatts.
Production en série

Pour TerraPower, «cela permet une conception nucléaire qui suit les évolutions quotidiennes de la charge électrique et aide les clients à capitaliser sur les opportunités induites par les fluctuations des énergies renouvelables». Le prototype, baptisé Natrium (voir ci-dessus) d’après le nom latin du sodium, serait disponible à l’achat à la fin de la décennie. La société est soutenue par Microsoft et GE mais aussi par Pacificorp, filiale de Berkshire Hathaway Energy (Warren Buffett), et aussi Energy Northwest et Duke Energy.

L’un des avantages du Natrium tient au fait qu’il devrait être fabriqué en grande série et en grande partie à la chaîne via un processus industriel et non à l’unité. Cela réduirait leur coût de fabrication et de maintenance avec la standardisation. Selon des informations de l’agence Reuters, le réacteur coûterait environ 1 milliard de dollars, un prix extrêmement compétitif.

Un jour seulement après l’annonce de la mise au point du prototype de Terra Power, une autre entreprise américaine du nucléaire, NuScale Power, basée à Portland, a annoncé que la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis avait terminé l’examen de sûreté majeur de ces petits réacteurs modulaires. L’entreprise ajoute que c’est la première fois que l’Autorité de sûreté nucléaire américaine approuve la conception d’un petit réacteur modulaire. NuScale a par ailleurs déclaré avoir signé des accords aux États-Unis, au Canada, en Roumanie, en République tchèque et en Jordanie.

Le réacteur de NuScale est plus petit que celui de TerraPower. Chacun de ses Power Modules produirait 60 mégawatts. Sa conception fait appel à la technologie à eau pressurisée, et une centrale pourrait accueillir jusqu’à 12 modules individuels.

Un soutien bipartisan aux Etats-Unis

En janvier 2019, Donald Trump a promulgué une loi sur l’innovation et la modernisation de l’énergie nucléaire (Nuclear Energy Innovation and Modernization Act), conçue pour accélérer le processus de développement et de mise sur le marché de réacteurs nucléaires de nouvelles génération. La loi a reçu, c’est suffisamment rare pour être souligné, un large soutien bipartisan des Républicains et des Démocrates.

Dernier indice que les choses changent outre-Atlantique avec le nucléaire, la tribune publiée il y a quelques mois par le New York Times écrite par trois scientifiques de renom dont Steven Pinker (auteur de Enlightenment now !). Elle était intitulée: «Nuclear Power Can Save the World» (L’énergie nucléaire peut sauver le monde).

La plupart des projections faites pour maîtriser les émissions de gaz à effet de serre, que ce soit celles des Nations unies ou de l’Agence internationale de l’énergie, accordent un rôle majeur à l’énergie nucléaire.

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Message  Remy Mer 9 Sep - 17:07

L’industrie automobile commence sérieusement à plancher sur des solutions sans pétrole. L’électrique à Tesla et l’hydrogène à Hyundai. Le constructeur coréen vient de présenter une première mondiale : une flotte de dix camions fonctionnant à l’hydrogène. Le XCient Fuel Cell, c’est son nom, pourrait révolutionner le transport de marchandises.

Hyundai, leader sur l’hydrogène

Le succès de la Nexo fait pousser des ailes au constructeur coréen. Hyundai est en effet le leader des voitures à hydrogène avec un modèle qui continue d’impressionner. La Nexo détient le record de distance parcourue pour un véhicule hydrogène avec 778km en un seul plein. Avec la demande de transports plus propre et en vue d’une transition énergique, Hyundai s’intéresse activement au secteur poids-lourds. Dix camions XCient sont déjà en route pour la Suisse, grâce à un partenariat entre Hyundai et H2 Energy, un fournisseur d’hydrogène suisse. D’ici 2025, ce ne sont pas moins de 1 600 véhicules qui devraient être livrés. Toyota et Honda se lancent également dans la compétition.

Le XCient Fuel Cell : un camion précurseur

Le XCient Fuel Cell dispose de deux piles à combustible qui transforment l’hydrogène en électricité et alimentent ainsi le moteur électrique. Seul rejet : de la vapeur d’eau. Sept réservoirs permettent d’embarquer 32 kilos d’hydrogène. Le véhicule affiche alors une autonomie de 400 kilomètres en tractant 18 tonnes de charge. De 8 à 20 minutes seulement sont nécessaires pour faire le plein. Une version dotée d’une nouvelle génération de pile à combustible est en cours de développement pour atteindre une autonomie de plus de 1 000 kilomètres.

Pas de prix officiel

Pour amortir le cout du passage à l’hydrogène, beaucoup plus cher que le diesel, Hyundai a imaginé une formule de « pay per use ». Le transporteur payerait ainsi en fonction de son utilisation du véhicule, tous les frais d’utilisation, d’entretien et d’assurance étant compris dans la formule. Ainsi, pas besoin d’investir une grosse somme d’argent à l’achat.

Des tests en Suisse

Avant de prendre d’assaut les routes de toute l’Europe et des Etats-Unis, Hyundai se concentre sur la Suisse. Le partenariat avec H2 Ennery est une des raisons. Ce choix se comprend encore plus facilement lorsque l’on sait que la Suisse « est l’un des pays qui compte la plus grande part d’hydroélectricité à l’échelle mondiale et peut ainsi fournir une énergie renouvelable suffisante pour produire de l’hydrogène »*. Enfin, chez nos voisins, la redevance sur le trafic des poids lourds ne s’applique pas aux camions propres.

La Californie veut des camions écolos

La sortie du XCient Fuel Cell est en adéquation avec les attentes écologiques du moment. Ce ne sont plus seulement les consommateurs qui souhaitent plus d’écologie, mais de plus en plus d’administrations s’y mettent. La Californie a voté une mesure pour mettre 500 000 camions zéro émission (électrique ou hydrogène) sur les routes en 2045. A cette date, les camions thermiques pourraient être tout simplement interdits.

*Communiqué de presse Hyundai.

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Message  MurielB Mer 9 Sep - 21:50

Merci beaucoup Rémy pour cette mise au point sur l’énergie nucléaire C’est vrai qu’elle permet d'économiser les ressources naturelles de la planète et qu’elle ne rejette pas de CO2 mais on a trop dans la tête les accidents de Tchernobyl et Fukushima car le système est très dangereux. Il coûte très cher et nécessite de nombreuses précautions car le risque 0 n'existe pas.
De plus les déchets radioactifs posent de très gros problèmes et menacent les générations futures.
Je me réjouis de voir se développer l’usage de l’hydrogène dans le secteur des transports (poids lourds, bus, trains et avions)

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Message  Remy Jeu 10 Sep - 3:14

C'est vrai que le nucléaire peut faire peur. En fait, si c'est fait sérieusement, ce n'est pas très dangereux, à mon avis. Le parti écolo passe son temps à pourfendre cette énergie, mais on les a rarement entendu se plaindre du réchauffement climatique avant 2010...

Le problème avec l'hydrogène, c'est qu'il faut énormément d'électricité pour le produire. Comme les nations veulent être autonomes en énergie le plus possible, elles estiment que toutes les voies non productrices de gaz à effet de serre doivent être étudiées...c-à-d les énergies renouvelables et le nucléaire.

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Message  Remy Sam 12 Sep - 2:26

La Chine est le futur n°1 mondial du nucléaire. Actuellement, son parc nucléaire installé est le troisième au monde, derrière les USA et la France.

En Chine, 60% de l'électricité est encore fournie par des centrales à charbon. Vient ensuite l'hydraulique puis, loin derrière avec moins de 5% du total, le nucléaire.
Le parc nucléaire y est de 49 GW (47 réacteurs).

Deux EPR français sont déjà en fonctionnement en Chine, depuis 2018 et 2019.
La Chine sait fabriquer toute seule trois types de réacteurs :
- le HPR 1000 (1 GW de puissance)
- le CAP1400 (concurrent de l'EPR français)
- le petit SMR.

L'HPR est destiné aussi bien à la Chine qu'à l'export. On l'appelle aussi Hualong, ce qui veut dire "dragon" en chinois.
Le CAP 1400 est certainement fortement inspiré de l'EPR français. Sa puissance est de 1400 MW (1.4 GW). Il est destiné à la Chine en priorité.
Le SMR sera fabriqué en série, pour un usage plus local, comme le chauffage urbain par exemple.

La France et la Chine collaborent depuis longtemps dans le nucléaire. Actuellement, ces deux pays bâtissent ensemble les 4 EPR commandés par la Grande Bretagne.
La France va également aider la Chine à se doter d'une usine de retraitement, comme celle de la Hague. Un contrat de 20 milliards $.

La Chine prévoit de construire 6 réacteurs par an en Chine d'ici 2030. Et 8 par an au-delà, jusque 2050.
Ce sera encore nettement insuffisant selon elle, mais elle ne peut pas faire plus, faute de compétences humaines, et aussi faute d'un tissu de sous-traitants suffisamment étoffé.

La Chine compte également exporter un certain nombre de réacteurs, en Europe et dans les pays émergents.
La France espère collaborer avec elle sur de multiples projets.

D'une façon qui peut étonner, l'avenir du nucléaire dans le monde est radieux. La plupart des pays s'y résolvent : la Chine, les USA, nombre de pays européens...Cette énergie présente en effet l'avantage d'être décarbonée.

En France, nous avons connu pas mal de déboires récemment, car nous n'avons pas construit de centrales nucléaires depuis vingt ans.
Les décisions de faire un airbus du nucléaire avec Framatome et Siemens, d'une part, et de ne pas construire de centrale nucléaire pendant 20 ans, ont été catastrophiques.
Dans le premier cas, ce n'était pas le métier de ces sociétés. Construire une centrale clés en main exige une organisation très complexe. C'est un gros savoir-faire, qui s'est fabriqué au fil des ans. En France, seule EDF est capable de faire cela.
Dans le deuxième cas, tout ingénieur sait bien que , dans une industrie aussi complexe, et d'ailleurs aussi partout, si l'on ne fabrique pas pendant un temps long, le savoir-faire se perd : on oublie.

Heureusement, le Président semble avoir compris l'enjeu.
Dans les années à venir, nous allons passer des hydrocarbures à l'électricité. Les transports, le chauffage, les process industriels : tout sera électrique. Il faudra donc d'énormes quantités d'électricité, qui serviront pour une part importante à fabriquer de l'hydrogène.
Si nous ne sommes pas capables de fabriquer nous-mêmes notre hydrogène, nous devrons l'importer. Nous serons alors stratégiquement dépendants, de pays arabes, africains et autres. Nous retrouverons alors probablement les mêmes problèmes géostratégiques qu'avec le pétrole...

De plus, si nous conservons en France l'industrie de la transition énergétique, c'est autant de bons emplois industriels pour les Français.

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Message  MurielB Sam 12 Sep - 20:44

Je viens de lire un article sur une méthode appelée électrolyse de l’eau qui permet d’extraire l’hydrogène de l’eau en y faisant passer un courant électrique. Si l’électricité utilisée est d’origine renouvelable (hydraulique, solaire, etc.) ou nucléaire, cette méthode n’émet pas de CO2 et l’hydrogène est dit « décarboné ». La généralisation de cette méthode, aujourd’hui plus coûteuse, aurait des répercussions écologiques majeures, car la production d’hydrogène à partir d’hydrocarbures est responsable de l’émission de 830 millions de tonnes de CO2 par an dans le monde. L'électrolyse de l'eau est donc une bonne méthode d'extraction de l'hydrogène mais comme il faut beaucoup d'électricité  (Tu l'expliquais Rémy dans un précédent post) il faut explorer toutes les façons d'en avoir :   énergies renouvelables mais aussi énergie nucléaire et il ne faut pas en avoir peur. J'espère que j'ai bien compris Idea
Rémy a écrit:D'une façon qui peut étonner, l'avenir du nucléaire dans le monde est radieux. La plupart des pays s'y résolvent : la Chine, les USA, nombre de pays européens...Cette énergie présente en effet l'avantage d'être décarbonée.

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Message  Remy Dim 13 Sep - 3:12

C'est tout-à-fait ça, Muriel.

A cause du réchauffement climatique, il va falloir se  passer des hydrocarbures, car ils dégagent du CO2. On va donc utiliser à la place de l'électricité.

Mais cette électricité, il faut bien la produire. Or les différentes façons de produire de l'électricité sont : par des centrales dites thermiques à fuel, à charbon ou à gaz; par des centrales nucléaires; par des barrages; par des éoliennes; par des centrales solaires à concentration; par des panneaux photovoltaïques; par la biomasse, par le biogaz.
Toutes ces formes de fabrication de l'électricité sont décarbonées, à l'exception bien évidemment des premières (à fuel, à charbon ou à gaz).

Le problème de l'électricité, c'est qu'elle ne se stocke pas facilement, contrairement aux hydrocarbures. On peut stocker du pétrole, du charbon et du gaz, pour s'en servir quand on en a besoin. C'est assez facile, sauf pour le gaz qui demande plus de technologie.
Pour l'électricité, c'est plus compliqué. Il y a deux façons de le faire : les batteries électriques et l'hydrogène.

Pourquoi faut-il stocker l'électricité ? Parce que les éoliennes et le photovoltaïque ne fonctionnent pas tout le temps; il faut du vent ou du soleil. Et aussi dans les transports : il faut embarquer l'électricité à bord de la voiture, du camion, du train...il faut donc pouvoir la stocker, pour l'embarquer à bord.
Pour la voiture par exemple, il faut pouvoir disposer d'électricité pour alimenter le moteur électrique, qui lui-même va entraîner les roues. Mais pas tout le temps : seulement quand on roule.

L'hydrogène est donc un vecteur d'énergie, c-à-d qu'il permet de stocker l'électricité, tout comme les batteries électriques, mais de façon plus forte, plus condensée. On ne peut pas alimenter le moteur électrique d'un camion, d'un bus, d'un bateau, d'un train ou d'un avion simplement avec des batteries électriques, la puissance ne serait pas suffisante. En revanche, l'hydrogène permet de le faire.
De plus, la construction des batteries est très polluante et dégage du CO2.
L'avenir est donc à l'hydrogène, au moins pour les transports et les usines.

Quand on passe par l'hydrogène, l'électricité - qui doit être décarbonée si l'on veut stopper le réchauffement climatique - alimente un appareil appelé électrolyseur. On exploite le phénomène suivant : quand on passe un courant électrique dans l'eau, l'eau se transforme en oxygène et en hydrogène.
On recueille donc à la sortie de l'électrolyseur de l'hydrogène et de l'oxygène. L'oxygène peut avoir son utilité, industrielle ou autre. Cependant, ce qui nous intéresse, c'est l'hydrogène. On stocke donc cet hydrogène sorti de l'électrolyseur sous forme gazeuse, ou liquide (sous forte pression) ou même solide.

Ensuite, on peut réutiliser cet hydrogène dans une pile à combustible.
En effet, la pile à combustible, c'est l'inverse de l'électrolyseur : à partir d'hydrogène et d'oxygène (ce dernier apporté par l'air), on produit de l'électricité.

Dans le cas de la voiture, il faut disposer à bord d'une pile à combustible et d'un réservoir d'hydrogène pour produire cette électricité, qui va alimenter le moteur électrique.

En résumé, les différentes étapes, pour le stockage par hydrogène, sont :
- production d'électricité (par une éolienne, des panneaux solaires, une centrale à concentration, une centrale hydraulique, une centrale nucléaire, une centrale à biomasse ou à biogaz)
- utilisation de cette électricité dans un électrolyseur
- stockage de l'hydrogène obtenu, sous forme gazeuse, liquide ou solide
- transport de l'hydrogène jusqu'aux stations-service dédiées
- utilisation de l'hydrogène dans une pile à combustible.

Le problème de ce système est que le rendement est assez faible, de l'ordre de 25% (à vérifier, ce doit même être encore pire que ça)).  C'est-à-dire que l'électricité fournie in fine au moteur électrique de la voiture n'est que le quart de l'électricité qui alimentait l'électrolyseur. On perd donc beaucoup d'électricité par ce process.

En France par exemple, il faudra beaucoup plus d'électricité qu'aujourd'hui. Il va falloir de l'électricité pour le transport, pour le chauffage et la clim, pour les process industriels; des quantités énormes ! On sait d'ailleurs que nous n'arriverons pas à en produire suffisamment. Raison de plus pour garder les centrales nucléaires que nous avons à disposition (et qui sont amorties), et sans doute aussi pour en construire d'autres. Les énergies renouvelables ne suffiront pas.

Comme nous ne pourrons pas produire toute l'électricité dont on a besoin, il faudra acheter directement de l'hydrogène, à des pays qui peuvent produire des quantités énormes d'électricité grâce au soleil : les pays chauds (pays arabes, Afrique subsaharienne, Australie...), et qui stockeront cette électricité sous forme d'hydrogène. Progressivement, les tankers de pétrole et les navires charbonniers seront remplacés par des tankers d'hydrogène. La civilisation des hydrocarbures sera remplacée par la civilisation de l'hydrogène. Ça ne va pas se faire du jour au lendemain, ce sera progressif, bien entendu. En 2050, l'utilisation du pétrole, a priori, aura disparu.


Dernière édition par Remy le Mar 15 Sep - 7:32, édité 1 fois

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Message  MurielB Dim 13 Sep - 22:42

Merci beaucoup Rémy pour toutes ces explications sur la civilisation de l’hydrogène qui est en marche. C’est du concret et cela nous remplit d’optimisme

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