Les polyglottes vieillissent mieux

Bonsoir à tous,

Je suppose qu'un tel titre va attirer beaucoup de lecteurs... et de commentateurs !

C'est une information publiée le 7 mars 2011 par Medscape Medical News.

Le fait de parler plusieurs langues protège contre le déclin cognitif. Selon une étude présentée lors du dernier congrès de l'Académie américaine de neurologie, à Honolulu (Hawai, Etats-Unis), et qui a été menée au Luxembourg auprès de 230 personnes âgées de 73 ans en moyenne, les sujets qui parlent couramment trois langues ont quatre fois moins de risques de présenter des troubles des fonctions supérieures que les sujets bilingues, et ceux qui en parlent quatre ont un risque cinq fois moindre. Ces données vont dans le même sens que celles suggérant que le diagnostic de maladie d'Alzheimer est généralement plus tardif (de quatre ans) chez ceux qui parlent deux langues que chez ceux qui n'en parlent qu'une.
La récente annonce du ministre de l'Education nationale Luc Chatel en faveur de l'apprentissage généralisé de l'anglais dans les écoles dès l'âge de trois ans ne pourra donc que faire l'unanimité chez les neurologues.

Bonjour Gérard,tous.
Nous sommes donc programmés pour avoir une grande ouverture n'est ce pas ?

Bonsoir Muriel, bonsoir à tous,

Je suis surpris par les termes de l'article que j'ai rapporté !
Je pensais que ce qui était important était de faire travailler les neuronnes, que ce soit en jouant au bridge, en gérant son portefeuille boursier, en se tenant informé de l'actualité ou en pratiquant les langues.

Là, il semble que l'important soit moins de pratiquer les langues que de connaître des langues.
Une autre chose qui me surprend est la grande différence entre connaître 2 langues, 3 langues et 4 langues... je suis un peu sceptique et aimerais confirmation.

> l'apprentissage généralisé de l'anglais dans les écoles dès l'âge de trois ans
L'idée est excellente. L'Education nationale française n'a toutefois pas encore réussi à me convaincre par leurs résultats !
Encore une fois, apprendre une langue étrangère à 3 ans, c'est bien et l'entretien est facilité mais encore faut-il sans doute mettre en pratique !

J'attends avec impatience ton enquête sur la pratique des langues étr. pour vieillir mieux. Toutes les motivations sont bonnes, Gérard !

"l'apprentisage de l'anglais ou d'une langue étr. à partir de 3 ans"
Mon expérience de l'enseignement de l'anglais avant le primaire est très positive, les enfants apprennent vite et osent s'exprimer sans complexe.
Par contre, le problème arrive dès le secondaire, car ils stagnent avec leurs acquis basiques ; les niveaux différents commencent à se faire sentir, et le prof. doit gérer ceux qui ont une bonne connaissance et ceux qui n'ont jamais fait d'anglais. Evidemment, c'est toujours les meilleurs qui doivent attendre les autres, quand il n'est pas possible de faire plusieurs groupes, faute de moyens de toutes sortes.
D'où les "pauvres" résultats de l'expérience en primaire. Puis évidemment apprendre sans pratiquer régulièrement ne fait pas avancer les choses très vite, l'accent est mauvais, etc. Rien de mieux que de se rendre dans le pays.
Et pourtant, j'ai suivi un stage de formation à l'intention des enseignants étrangers à Hastings un jour , et j'ai été sidérée de rencontrer une personne de Tchéquie qui parlait parfaitement anglais sans avoir d'autre expérience que ses connaissances scolaires, ce stage était sa première visite dans un pays anglophone.
Les Allemands et les Néerlandais sont aussi très bons en général.

Bonjour Ghislaine, tous,

Je ne conteste pas les bienfaits de l'apprentissage de langues avant 7 ans...

On dit parfois que les anciens doivent faire travailler leurs neurones, d'où des programmes de stimulation sur je ne sais plus quelle console de jeu.

Qu'est-ce qui est important : de stimuler les neurones à l'âge de 60 ans+ (pratiquer des langues étrangères ou autres activités) ou de de l'avoir fait (avoir appris deux langues ou plus, avoir eu une carrière intellectuelle...) ?

Si je relis ma citation initiale :
- nombre de langues acquises semble signifier avoir appris (ou avoir pratiqué une profession "intellectuelle")
- l'importance du nombre de langues acquises avec un gros apport par nombre supplémentaire, semble signifier densité des connexions et donc là également, avoir appris (sauf qu'il faut continuer à maintenir ce réseau).