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Comprendre pour résoudre, analyser pour comprendre, observer pour analyser, séparer le conjoncturel et le structurel pour observer. Étude sur un cas concret

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Message  PatrickB Mer 3 Nov - 10:41

Comprendre pour résoudre : les grévistes de la faim et l’impossibilité d’un accord. Analyser pour comprendre. Multiplier les points de vue pour tenter d’appréhender la réalité changeante. Essayer de séparer le structurel du conjoncturel

D’abord les grévistes de la faim ont entamé leur action pour « lutter » contre le démantèlement des campements sauvages pendant la trêve hivernale et la mise en place d’un « abri » sur le littoral

Pour les autorités (et la population du littoral) un crainte majeure : que la mise en place d’un « accueil » augmente l’afflux de la population migratoire et l’installation d’une solution pérenne avec maintien sur place de réfugiés « en dehors de tout contrôle » avec réapparition d’incivilités et d’activités délictueuses : atteinte à la libre circulation des biens et des personnes, troubles à l’ordre publiques (rassemblement, ivresse, voire agressions sexuelles ou simple crainte pour la population infantile – ici on se remémore l’assassinat d’une enfant en pleine ville par un « migrant » certes européen mais en situation irrégulière), et puis il ne faut pas se voiler la face : avec une concentration de population en situation de détresse on voit réapparaître toutes sortes de trafics : drogues, prostitution, passeurs…. D’autant que nous sommes dans un état de droit avec impossibilité d’un maintien de l’ordre pour des personnes habituées à des régimes autoritaires, liberticides et avec une considération pour la gent féminine à l’opposé de notre désir égalitaire.

Pour les associations humanitaires : il n’y a pas de risque de recréation de « jungle », il y a peu d’incivilités de la part des migrants (ce ne sont que des réactions face à leur situation), leur désir est d’aller en Angleterre où ils peuvent demander le statut de réfugiés politiques car pour certains ils sont issus de pays en guerre.

Pour les Britanniques : tant qu’ils ne sont pas dans le pays ils ne peuvent prétendre à ce statut donc évitons au maximum qu’ils n’abordent. (N’oublions pas que le Brexit s’est fait sur le thème de « l’invasion » du Royaume Uni)

Nous voyons donc que l’impossibilité d’un accord repose sur « des craintes » et « des espoirs » voire « désespoirs », impossible à réconcilier dans ce climat « sentimental » et « instinctuel » : humanisme vis à vis de l’accueil d’une personne en situation de détresse versus défense du territoire vis à vis de personnes sans connaissance des us et coutumes d’une société.

D’autant qu’à la situation locale se mêle des enjeux économiques et politiques nationaux et supranationaux. En effet notre territoire vit sur la base des échanges économiques avec le Royaume Uni (RU), sur l’industrie de la pêche. Que le RU s’est séparé de l’Union Européenne pour créer une économie parallèle, créer de nouvelles alliances et que la survie politique de ses dirigeants est étroitement lié à la réussite de cette séparation en « rognant » tous les contrats d’accords… Une parole et une promesse n’engagent que ceux qui la croient (Dans ce domaine BoJo c’est le roi). D’autant que les dirigeants politiques usent d’une formule qui a fait ses preuves : pour réunir un peuple quoi de mieux que de désigner un adversaire fantasmé historiquement (la France pour l’Angleterre) (Les Européens pour Erdogan) (La Chine pour l’Amérique) (L’islam pour les Droites dures) (L’Iran pour Israël) etc.. Comme au temps de ces « bons rois » d’Angleterre et de France, de la même famille, qui se guerroyaient joyeusement au détriment de leur population et tant pis cette dernière finissait la corde au cou avec l’expulsion de tous ses habitants j’ai nommé Calais.
Là vient se greffer le problème de la migration mondiale pour des raisons climatiques, économiques, religieuses, politiques qui fait monter l’angoisse dans une situation stressante que représente une pandémie. Un petit virus venu de l’étranger n’est pas fait pour rassurer car de l’étranger à l’étrange il n’y a qu’un pas (l’absence de connaissance), de l’étrange à l’angoisse une marche (ce que l’on ne peut comprendre vous stresse), de l’angoisse au repli une porte (que l’on ferme pour empêcher le « mal » d’entrer), et de la porte qu’on ferme à la stratégie de défense c’est vite la suite l’attaque car c’est comme cela que « homo sapiens » a surmonté toutes les créatures qui le terrorisaient par son extraordinaire instinct agressif dépassant tout dans le règne animal. Nous sommes des prédateurs… « l’homme est un loup pour l’homme »

Donc nous le voyons les enjeux vont bien au-delà d’une simple revendication de mise à l’abri d’un millier de migrants sur le Calaisis dans le cadre d’une action humanitaire qui ne peut être contestée.

On peut que saluer la médiation qui permet « un démantèlement » prévenue avec un délai d’avertissement. La création de structures de mise à l’abri hivernal éloignée du Littoral. Cela mérite d’être salué mais aussi respecté et contrôlé par des associations indépendantes.

Bien évidemment c’est loin de la revendication des « no-borders » « plus de frontières », de l’espoir de tous ces hommes qui parcourent un « long chemin » remplit de « souffrances, de deuil » avec une espérance simple « une famille, un toit, du travail » et le passage en Angleterre.

Que faire ? Se changer soi-même en changeant ses propres mythes : « être au lieu d’avoir », « plus de liens moins de biens ». En agissant : « ça tombe bien » on a besoin de chacun pour sauver la planète, chaque geste compte même le plus petit : un papier qu’on ramasse, un tri que l’on effectue, un degré de moins dans sa maison, un trajet qu’on partage, un voyage qu’on change, un robinet qu’on ferme. Un sourire dans la rue, une priorité qu’on laisse, un voisin qu’on salue… Cela ne veut pas dire qu’on stigmatise l’argent, ni la possession c’est nécessaire pour vivre et pour survivre dans les périodes difficiles. L’argent est une énergie que l’on économise en investissant dans des « actions » d’entreprises « vertueuses » pour la planète, pour l’innovation, pour les gens. On le voit point besoin de révolution une simple évolution de plus pour homo sapiens pour devenir plus savant et plus sage… Moins nous craindrons l’avenir plus nous serons accueillant avec l’autre en qui nous verrons une richesse par son point de vue différent, par son énergie à construire un monde nouveau. Décidément je suis un indécrottable optimiste. Bonne journée

P.S. Vous le lisez j’ai déplacé votre angoisse. Oublié les Réfugiés, oublié la Covid. Je vous ai mobilisé (je l’espère) pour une juste cause qui vous focalisera : Sauver la Planète. Mais ce n’est pas du machiavélisme car je suis sûr que si vous sauvez la planète vous vous unirez, vous construirez un monde meilleur où les flux migratoires n’auront plus lieu d’être, où vous serez heureux… N’est-ce pas un beau mythe ? A vous d’en faire une Réalité !
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