Economie collaborative
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Economie collaborative
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PS: Pls note that I chose American English for my vocabulary, grammar, spelling, culture, etc.
A San Francisco, l'économie du partage se réinvente
Bonjour à tous,
(clicuez sur l'image pour lire l'article)
Taskrabbit
Lyft
Washio
Où se situent alors les limites...
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Re: Economie collaborative
Bonjour,
et tout ça sans facture, sans cotisation ?
en résumé, c'est du black, quoi...
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en résumé, c'est du black, quoi...
Remy- Messages : 3178
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Re: Economie collaborative
Oui Remy, c'est du black mais du black encore autorisé !
En France, il y a les SEL.
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Re: Economie collaborative
Bonsoir Gérard, Rémy
Les SEL c'est bien sympa et on se passe facilement de monaie et tout ce que cela entraîne comme désagréments.
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MurielB- Admin
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Re: Economie collaborative
Chut !
Il y en a qui cherche de l'argent (charges sociales, impôts, etc.)
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Economie collaborative
http://fr.wikipedia.org/wiki/Consommation_collaborative
Cette pratique venue des Etats Unis est bien intéressante car elle mise sur le partage plus que sur les échanges marchands. Un Français sur deux la pratiquerait. Consommer différemment, loin des supermarchés. Moins cher, sans passer par les intermédiaires traditionnels
En un click, facilement, grâce au web. Intéressant non ?
La consommation collaborative désigne un modèle économique où l'usage prédomine sur la propriété :
l'usage d'un bien, service, privilège, peut être augmenté par le partage, l'échange, le troc, la vente ou la location de celui-ci.
Les 2 économistes Nicolas Bouzou et Christophe Marques a écrit:L'économie collaborative repose sur le prêt, le don, l'échange, la location et la vente de biens d'occasion. Le principe est fondamentalement simple : l'usage d'un bien prime sur sa propriété
Cette pratique venue des Etats Unis est bien intéressante car elle mise sur le partage plus que sur les échanges marchands. Un Français sur deux la pratiquerait. Consommer différemment, loin des supermarchés. Moins cher, sans passer par les intermédiaires traditionnels
En un click, facilement, grâce au web. Intéressant non ?
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MurielB- Admin
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L'amour collaboratif
Encore issu du blog de J. Attali, une réflexion dont on peut penser ce que l'on veut. L'amour collaboratif comme remède à la misère sentimentale du monde ?
L’amour collaboratif
Paru dans L'Express | Publié dans Social - 8 juin 2015
Les relations avec les objets impliquent depuis toujours des règles très strictes : longtemps, dans la plupart des cultures, seuls certains hommes pouvaient en être propriétaires, puis tous les hommes en ont eu le droit, puis les femmes et les enfants y ont eu accès, chaque fois avec des règles de transmission, d’échange, de mise à disposition, de location et de vente très particulières. Les mœurs ont évolué de la même façon, avec un peu de retard : longtemps, les hommes ont pu se débarrasser des femmes comme si elles étaient des objets. Puis, presque partout, les femmes ont obtenu des droits. Et si les mœurs continuaient d’évoluer comme la propriété des objets ? Si l’économie collaborative donnait naissance à l’amour collaboratif ? Ce qui suit n’est pas un souhait de ma part, juste une intuition du monde qui vient.
Les objets ne seront bientôt plus la propriété des hommes, ils seront partagés entre eux, selon leur usage. On le voit depuis longtemps avec la musique, que des amis peuvent mettre en commun. Avec les résidences, qu’on peut maintenant échanger entre inconnus, sur une place de marché des lieux de vacances. Bien d’autres objets seront ainsi mis à disposition par ceux qui les possèdent. On ne louera plus de voiture, on empruntera – on emprunte déjà – celle d’un autre, mise à disposition sur une plateforme. Plus tard, quand les véhicules seront sans conducteur, nul n’aura plus de raison d’en posséder un, puisqu’il suffira d’en commander, à la demande ; les voitures n’auront même plus à stationner et seront utilisées en permanence. Elles deviendront la propriété d’entreprises spécialisées, anciens loueurs pour la plupart, qui en offriront le service. Comme la musique est possédée par des plateformes, qui la mettent à disposition.
De même, chacun mettra en commun l’énergie qu’il produira, la vendant, quand il ne l’utilisera pas, à ses voisins, à qui il empruntera des livres, puisqu’il découvrira sur un site d’échange le contenu de leur bibliothèque. On utilisera la machine à laver d’un voisin, qui en laissera connaître les heures de disponibilité. On peut même imaginer un monde où personne ne serait propriétaire de son logement, mais aurait juste le droit de l’utiliser durant le temps où il en aura besoin: c’est déjà ce qui se passe pour le bureau, et peut advenir pour la résidence principale, comme ce l’est pour certaines résidences secondaires, occupées par plusieurs personnes organisant leur planning.
L’économie en sera bouleversée. Dans un monde collaboratif, on produira beaucoup moins de voitures et de biens d’équipement ménagers, partagés en toute transparence, en toute surveillance. Mais cela dégagera un énorme pouvoir d’achat permettant d’acquérir des services de santé, d’éducation, de distraction.
Pour les êtres humains, la même évolution est déjà en marche. Dans les sociétés modernes, plus personne n’est, heureusement, propriétaire de personne, mais on n’en est pas encore à considérer que chacun puisse partager celui ou celle – ou ceux – qui partagent sa vie avec d’autres. L’échangisme demeure marginal – et reste mal vu. Peut-être ne sera-t-on jamais prêt à une telle évolution. On peut néanmoins imaginer, dans la logique de l’économie collaborative, un monde où chacun serait libre d’avoir des relations avec d’autres que son partenaire principal, laissant ses amours présents avoir aussi des relations avec d’autres, en toute connaissance de cause, sans plus aucun sens de la « propriété » de l’autre. C’est déjà le cas pour une partie de la jeunesse, c’est la pratique de réseaux sociaux sur lesquels nombre de gens ont des relations, virtuelles, avec beaucoup d’autres, sans que cela signifie la propriété, ni même l’exclusivité, même pendant le moment du partage – qui ne reste pas toujours virtuel…
Cela pourrait advenir, de façon totalement transparente, dans la société réelle. Pour les gens comme pour les objets. Et « l’amour collaboratif » compléterait « l’économie collaborative ». Cela bouleverserait fondamentalement la notion de famille et les conditions d’éducation des enfants, dont on ne peut imaginer, sans précaution majeure, qu’ils puissent être ainsi partagés.
Y réfléchir, même si cela nous semble impossible ou inacceptable, est une bonne façon de comprendre la dynamique du monde. Pour l’orienter en toute lucidité.
j@attali.com
L’amour collaboratif
Paru dans L'Express | Publié dans Social - 8 juin 2015
Les relations avec les objets impliquent depuis toujours des règles très strictes : longtemps, dans la plupart des cultures, seuls certains hommes pouvaient en être propriétaires, puis tous les hommes en ont eu le droit, puis les femmes et les enfants y ont eu accès, chaque fois avec des règles de transmission, d’échange, de mise à disposition, de location et de vente très particulières. Les mœurs ont évolué de la même façon, avec un peu de retard : longtemps, les hommes ont pu se débarrasser des femmes comme si elles étaient des objets. Puis, presque partout, les femmes ont obtenu des droits. Et si les mœurs continuaient d’évoluer comme la propriété des objets ? Si l’économie collaborative donnait naissance à l’amour collaboratif ? Ce qui suit n’est pas un souhait de ma part, juste une intuition du monde qui vient.
Les objets ne seront bientôt plus la propriété des hommes, ils seront partagés entre eux, selon leur usage. On le voit depuis longtemps avec la musique, que des amis peuvent mettre en commun. Avec les résidences, qu’on peut maintenant échanger entre inconnus, sur une place de marché des lieux de vacances. Bien d’autres objets seront ainsi mis à disposition par ceux qui les possèdent. On ne louera plus de voiture, on empruntera – on emprunte déjà – celle d’un autre, mise à disposition sur une plateforme. Plus tard, quand les véhicules seront sans conducteur, nul n’aura plus de raison d’en posséder un, puisqu’il suffira d’en commander, à la demande ; les voitures n’auront même plus à stationner et seront utilisées en permanence. Elles deviendront la propriété d’entreprises spécialisées, anciens loueurs pour la plupart, qui en offriront le service. Comme la musique est possédée par des plateformes, qui la mettent à disposition.
De même, chacun mettra en commun l’énergie qu’il produira, la vendant, quand il ne l’utilisera pas, à ses voisins, à qui il empruntera des livres, puisqu’il découvrira sur un site d’échange le contenu de leur bibliothèque. On utilisera la machine à laver d’un voisin, qui en laissera connaître les heures de disponibilité. On peut même imaginer un monde où personne ne serait propriétaire de son logement, mais aurait juste le droit de l’utiliser durant le temps où il en aura besoin: c’est déjà ce qui se passe pour le bureau, et peut advenir pour la résidence principale, comme ce l’est pour certaines résidences secondaires, occupées par plusieurs personnes organisant leur planning.
L’économie en sera bouleversée. Dans un monde collaboratif, on produira beaucoup moins de voitures et de biens d’équipement ménagers, partagés en toute transparence, en toute surveillance. Mais cela dégagera un énorme pouvoir d’achat permettant d’acquérir des services de santé, d’éducation, de distraction.
Pour les êtres humains, la même évolution est déjà en marche. Dans les sociétés modernes, plus personne n’est, heureusement, propriétaire de personne, mais on n’en est pas encore à considérer que chacun puisse partager celui ou celle – ou ceux – qui partagent sa vie avec d’autres. L’échangisme demeure marginal – et reste mal vu. Peut-être ne sera-t-on jamais prêt à une telle évolution. On peut néanmoins imaginer, dans la logique de l’économie collaborative, un monde où chacun serait libre d’avoir des relations avec d’autres que son partenaire principal, laissant ses amours présents avoir aussi des relations avec d’autres, en toute connaissance de cause, sans plus aucun sens de la « propriété » de l’autre. C’est déjà le cas pour une partie de la jeunesse, c’est la pratique de réseaux sociaux sur lesquels nombre de gens ont des relations, virtuelles, avec beaucoup d’autres, sans que cela signifie la propriété, ni même l’exclusivité, même pendant le moment du partage – qui ne reste pas toujours virtuel…
Cela pourrait advenir, de façon totalement transparente, dans la société réelle. Pour les gens comme pour les objets. Et « l’amour collaboratif » compléterait « l’économie collaborative ». Cela bouleverserait fondamentalement la notion de famille et les conditions d’éducation des enfants, dont on ne peut imaginer, sans précaution majeure, qu’ils puissent être ainsi partagés.
Y réfléchir, même si cela nous semble impossible ou inacceptable, est une bonne façon de comprendre la dynamique du monde. Pour l’orienter en toute lucidité.
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Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
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Re: Economie collaborative
Bonjour Rémy tous
Cette réflexion est fort intéressante et optimiste
Cependant l'homme a besoin de sécurité et le flou relationnel ne serait il pas néfaste pour son équilibre ? L'évolution qui permettrait de chosifier l'être humain est-elle souhaitable ? L'amour se construit au fil du temps et forme la base solide du monde n'est ce pas ? Dans un monde sans structure ne se sentirait on pas tellement seuls ?
Cette réflexion est fort intéressante et optimiste
Les objets ne seront bientôt plus la propriété des hommes, ils seront partagés entre eux, selon leur usage.
Cependant l'homme a besoin de sécurité et le flou relationnel ne serait il pas néfaste pour son équilibre ? L'évolution qui permettrait de chosifier l'être humain est-elle souhaitable ? L'amour se construit au fil du temps et forme la base solide du monde n'est ce pas ? Dans un monde sans structure ne se sentirait on pas tellement seuls ?
Pour les êtres humains, la même évolution est déjà en marche
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MurielB- Admin
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Economie collaborative : justice, dérives, opportunités
C'est une extension de l'économie du partage et celle-ci peut-être vertueuse ou néfaste. Cela dépend notamment des intérêts de ceux qui mettent le système collaboratif en place. Je vais prendre des exemples.
Les logiciels open source. L'histoire du Web et d'Internet, du moins dans sa dimension technique, c'est une histoire de partage. Plutôt que de laisser chaque société bosser sur sa propre version d'un logiciel, et réinventer la roue à chaque fois, les développeurs mettent leur code source à disposition. Cela permet à tout un chacun de contribuer et d'améliorer le logiciel, qu'il s'agisse d'un développeur expérimenté ou d'un novice qui découvre un bug. C'est clairement vertueux. Le progrès et le partage profitent à tous. Sur le sujet, on peut lire l'excellent Cognitive Surplus de Clay Shirky qui ouvre des perspectives passionnantes sur le fait que, de plus en plus, les gens sont acteurs plutôt que spectateurs.
Uber et AirBnb. Des startups mettent en place une plateforme permettant de sous-louer ce à quoi on a accès (véhicule ou logement). C'est vraiment malin, innovant et ouvre des perspectives intéressantes. Par contre, il faut se poser la question : est-ce honnête? Juste ? Les plateformes courent peu de risque mais prennent une grosse commission. Cela pose la question de la juste rémunération (le chauffeur Uber qui essaye de boucler ses fins de mois doit encore entretenir sa voiture, l'assurance, etc.). Ce n'est clairement pas une logique de partage mais de collaboration, (nuance importante), voire d'exploitation. Le procès d'Uber en Californie (qui considère les chauffeurs comme des employés dans les faits malgré un statut, en principe, d'indépendant) devrait faire avancer le débat.
Le logiciel en tant que service, Par le passé, on payait pour la licence d'un logiciel, ce qui donnait le droit de l'utiliser à vie. De plus en plus, on se déplace vers une logique en tant que service où l'on paye le logiciel chaque mois. Cela permet à la société éditrice de lutter contre le piratage, notamment. Pour le client final, cela veut dire qu'au lieu de payer une fois et de jouir d'un contrôle sur ce qu'il a payé, il doit payer tout le temps. Le rapport avec le sujet de ce fil de discussion va apparaître plus bas.
Un élément à garder en tête est que la compétition sur Internet, globalisée, n'a tendance à admettre qu'un seul vainqueur. "Winner takes all." La position dominante permet alors de dicter ses prix/commissions. L'intérêt d'une multinationale n'est pas forcément celui d'un individu.
Ce que ne mentionne pas Attali est QUI posséderait ces fameux services de location?
- Un homme libre, qui n'est pas esclave, n'est la propriété de personne.
- Une voiture autonome fournie en location est bien la propriété de quelqu'un. Mais qui? A qui verse-t-on le montant de la location?
Mettre les deux sur le même plan, c'est une logique fallacieuse.
Le droit de propriété amène aussi à un droit de contrôle. A l'inverse, devoir verser de l'argent pour utiliser quoi que ce soit ne signifie pas la fin du droit de propriété mais simplement son transfert, de l'individu vers des multinationales titanesques.
Ça mérite réflexion, avant d'abandonner ce droit.
Pour ce qui est de l'éducation, on peut envisager l'idéal d'un groupe participant à l'éducation d'un enfant, comme cela se faisait certainement à une époque moins individualiste. Pour ce que je connais d'Attali, son idée serait plutôt d'éduquer des enfants sans parents. Perso, non merci et je doute que beaucoup soient partant. Quand je compare la qualité d'éducation entre un gamin élevé seul et uniquement par l'école, et celle d'un gosse éduqué par deux parents dévoués et qui l'aiment, le choix est vite fait.
Bref, tout ça pour dire que le monde se dirige bien vers une économie collaborative (The Exponential Organization est un bon livre sur le sujet) mais que celle-ci est à admettre de manière critique. Cela va poser les questions de qui dirige ces plate-formes collaboratives, du partage du travail et du partage du fruit de ce travail.
Les logiciels open source. L'histoire du Web et d'Internet, du moins dans sa dimension technique, c'est une histoire de partage. Plutôt que de laisser chaque société bosser sur sa propre version d'un logiciel, et réinventer la roue à chaque fois, les développeurs mettent leur code source à disposition. Cela permet à tout un chacun de contribuer et d'améliorer le logiciel, qu'il s'agisse d'un développeur expérimenté ou d'un novice qui découvre un bug. C'est clairement vertueux. Le progrès et le partage profitent à tous. Sur le sujet, on peut lire l'excellent Cognitive Surplus de Clay Shirky qui ouvre des perspectives passionnantes sur le fait que, de plus en plus, les gens sont acteurs plutôt que spectateurs.
Uber et AirBnb. Des startups mettent en place une plateforme permettant de sous-louer ce à quoi on a accès (véhicule ou logement). C'est vraiment malin, innovant et ouvre des perspectives intéressantes. Par contre, il faut se poser la question : est-ce honnête? Juste ? Les plateformes courent peu de risque mais prennent une grosse commission. Cela pose la question de la juste rémunération (le chauffeur Uber qui essaye de boucler ses fins de mois doit encore entretenir sa voiture, l'assurance, etc.). Ce n'est clairement pas une logique de partage mais de collaboration, (nuance importante), voire d'exploitation. Le procès d'Uber en Californie (qui considère les chauffeurs comme des employés dans les faits malgré un statut, en principe, d'indépendant) devrait faire avancer le débat.
Le logiciel en tant que service, Par le passé, on payait pour la licence d'un logiciel, ce qui donnait le droit de l'utiliser à vie. De plus en plus, on se déplace vers une logique en tant que service où l'on paye le logiciel chaque mois. Cela permet à la société éditrice de lutter contre le piratage, notamment. Pour le client final, cela veut dire qu'au lieu de payer une fois et de jouir d'un contrôle sur ce qu'il a payé, il doit payer tout le temps. Le rapport avec le sujet de ce fil de discussion va apparaître plus bas.
Un élément à garder en tête est que la compétition sur Internet, globalisée, n'a tendance à admettre qu'un seul vainqueur. "Winner takes all." La position dominante permet alors de dicter ses prix/commissions. L'intérêt d'une multinationale n'est pas forcément celui d'un individu.
Ce que ne mentionne pas Attali est QUI posséderait ces fameux services de location?
- Un homme libre, qui n'est pas esclave, n'est la propriété de personne.
- Une voiture autonome fournie en location est bien la propriété de quelqu'un. Mais qui? A qui verse-t-on le montant de la location?
Mettre les deux sur le même plan, c'est une logique fallacieuse.
Le droit de propriété amène aussi à un droit de contrôle. A l'inverse, devoir verser de l'argent pour utiliser quoi que ce soit ne signifie pas la fin du droit de propriété mais simplement son transfert, de l'individu vers des multinationales titanesques.
Ça mérite réflexion, avant d'abandonner ce droit.
Pour ce qui est de l'éducation, on peut envisager l'idéal d'un groupe participant à l'éducation d'un enfant, comme cela se faisait certainement à une époque moins individualiste. Pour ce que je connais d'Attali, son idée serait plutôt d'éduquer des enfants sans parents. Perso, non merci et je doute que beaucoup soient partant. Quand je compare la qualité d'éducation entre un gamin élevé seul et uniquement par l'école, et celle d'un gosse éduqué par deux parents dévoués et qui l'aiment, le choix est vite fait.
Bref, tout ça pour dire que le monde se dirige bien vers une économie collaborative (The Exponential Organization est un bon livre sur le sujet) mais que celle-ci est à admettre de manière critique. Cela va poser les questions de qui dirige ces plate-formes collaboratives, du partage du travail et du partage du fruit de ce travail.
fabiensnauwaert- Messages : 7
Lieu : Budapest
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Re: Economie collaborative
Beaucoup de questions se posent...
Sur le partage des humains, je vais peut-être dire une bêtise, mais quand je vois tous ces gens qui divorcent, même en vivant au même endroit, plus tous ceux qui vivent séparés à cause de leur travail, et qui finissent par divorcer, quel est le remède ? Si les gens sont malheureux parce qu'ils cherchent à vivre en couple et ne trouvent pas l'âme soeur, une solution ne serait-elle pas le retour à une communauté ? Si l'on ne peut pas vivre à deux, on peut peut-être vivre à plusieurs.
Finalement, la société pourrait évoluer vers l'utopie hippie. Keep cool, partage, etc. Ne pas trop travailler. Voilà un vrai problème. Si nous étions moins individualistes, nous pourrions produire plus en travaillant moins, en collaborant. Cela éviterait tous ces stupides burn-out. Comment faire en pratique ? J'ai le sentiment que c'est surtout une question de volonté. La technique, on y arrive toujours...L'obstacle n'est pas la machine, mais l'homme.
Sur le partage des humains, je vais peut-être dire une bêtise, mais quand je vois tous ces gens qui divorcent, même en vivant au même endroit, plus tous ceux qui vivent séparés à cause de leur travail, et qui finissent par divorcer, quel est le remède ? Si les gens sont malheureux parce qu'ils cherchent à vivre en couple et ne trouvent pas l'âme soeur, une solution ne serait-elle pas le retour à une communauté ? Si l'on ne peut pas vivre à deux, on peut peut-être vivre à plusieurs.
Finalement, la société pourrait évoluer vers l'utopie hippie. Keep cool, partage, etc. Ne pas trop travailler. Voilà un vrai problème. Si nous étions moins individualistes, nous pourrions produire plus en travaillant moins, en collaborant. Cela éviterait tous ces stupides burn-out. Comment faire en pratique ? J'ai le sentiment que c'est surtout une question de volonté. La technique, on y arrive toujours...L'obstacle n'est pas la machine, mais l'homme.
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
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Re: Economie collaborative
C'est vrai, Fabien que cette évolution va poser des problèmes et que ce n'est pas si simple !Cela va poser les questions de qui dirige ces plate-formes collaboratives, du partage du travail et du partage du fruit de ce travail.
Rémy j'ai souvent l'impression que l'homme est en perpétuelle recherche de son équilibre=> liberté mais aussi règles car sans règle il est déboussolé.la société pourrait évoluer vers l'utopie hippie. Keep cool, partage, etc
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MurielB- Admin
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Re: Economie collaborative
Muriel, Fabien, tous,
Muriel, je suis bien de ton avis. La société doit vivre dans un monde ouvert et, qui plus est, en pleine transformation technologique. Dans ce monde-là, l'homme est la variable d'ajustement. Difficile dans ces conditions de trouver son équilibre, à mon avis. Les économistes savent que, depuis très longtemps, nous connaissons une crise tous les 7 à 10 ans. Dans le monde actuel, ces soubresauts sont bien plus forts qu'auparavant. De plus, l'avènement des nouvelles technologies n'a pas fini de changer nos modes de vie.
Gardons espoir cependant, mais soyons lucides et adaptons-nous à l'évolution du monde. C'est s'adapter ou mourir. Le corps humain doit sans cesse se battre contre les agresseurs. C'est pareil pour le monde. Va-t-il mourir, lui aussi ? Le plus tard possible, en tout cas...
Muriel, je suis bien de ton avis. La société doit vivre dans un monde ouvert et, qui plus est, en pleine transformation technologique. Dans ce monde-là, l'homme est la variable d'ajustement. Difficile dans ces conditions de trouver son équilibre, à mon avis. Les économistes savent que, depuis très longtemps, nous connaissons une crise tous les 7 à 10 ans. Dans le monde actuel, ces soubresauts sont bien plus forts qu'auparavant. De plus, l'avènement des nouvelles technologies n'a pas fini de changer nos modes de vie.
Gardons espoir cependant, mais soyons lucides et adaptons-nous à l'évolution du monde. C'est s'adapter ou mourir. Le corps humain doit sans cesse se battre contre les agresseurs. C'est pareil pour le monde. Va-t-il mourir, lui aussi ? Le plus tard possible, en tout cas...
Remy- Messages : 3178
Lieu : Calais
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Économie circulaire
L'économie circulaire vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi que, par ordre de priorité, à la prévention de la production de déchets. (art.
https://www.google.fr/search?q=economie+circulaire&ie=UTF-8&oe=UTF-8&hl=fr&client=safari
MurielB- Admin
- Messages : 18597
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Re: Economie collaborative
sympa comme économie. Avez vous des idées sur ce modèle ?
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MurielB- Admin
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Re: Economie collaborative
Au sujet de l'économie, j'ai trouvé cette vidéo très intéressante.
CharlesRM- Messages : 62
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Re: Economie collaborative
C'est une video qui fait du bien. Merci Charles
Dans plusieurs générations, il semblera évident de ne plus exploiter les matières premières comme on le fait actuellement, mais plutôt de mettre toutes les connaissances humaines au service du développement.
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MurielB- Admin
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Re: Economie collaborative
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