Le café polyglotte de saint Omer

Il existe depuis 2012, a trouvé un nouveau souffle en 2014. Chaque mercredi, le café polyglotte rassemble, dans un café de Saint-Omer, Anglais, Américain, Espagnole… Pour aller plus loin dans la découverte culturelle et linguistique, le café s’est mué en association.

Saint-Omer : au café polyglotte, Molière, Shakespeare et d’autres se mêlent
Il existe depuis 2012, a trouvé un nouveau souffle en 2014. Chaque mercredi, le café polyglotte rassemble, dans un café de Saint-Omer, Anglais, Américain, Espagnole… Pour aller plus loin dans la découverte culturelle et linguistique, le café s’est mué en association.
La Voix du Nord | 02/03/2016  partager  twitter

Autour de Zoé, l’Américaine, Amélie et Alexandre assistent au café polyglotte depuis septembre.
Lecture zen
 
Ils maîtrisent, tâtonnent, ont un accent à couper au couteau ou la fluidité d’une langue maternelle. Passent du français à l’anglais, «  ça a été les vacances ? Easy ?  » Mercredi 24 février, un peu après 18 heures, ils sont une poignée autour d’une table, au café de France. C’est l’un des trois bars, avec le Spey River et le Dream’s, dans lequel tourne le café polyglotte chaque semaine à Saint-Omer. Né au Spey en 2012, le rendez-vous a évolué. «  On a inauguré la nouvelle formule à l’automne 2015, glisse Lucie Rangognio, adepte depuis l’année précédente. On tourne dans trois bars, on propose une animation au milieu du rendez-vous. Pour l’instant, ça marche.  »
« Plus d’impact que trois ans de cours d’anglais »

Alexandre, 20 ans, est là toutes les semaines, depuis un mois. Une mousse sur la table en face de lui, il dit l’oral d’anglais qu’il doit passer à la fin de l’année, ses difficultés à manier la langue de Shakespeare. «  Ce mois ici a eu plus d’impact que trois ans de cours d’anglais.  » Zoe, 22 ans, Américaine, assistante anglaise à Isbergues et Aire, ou Laura, 23 ans, assistante espagnole à Aire, ont trouvé l’adresse sur Facebook, sont venues «  pour rencontrer des gens  », confie Zoe. «  Les gens avec qui je sors le week-end sont les gens qui sont autour de cette table  », sourit Laura.
Vers 19 heures, ils sont plus d’une quinzaine. Amélie, 28 ans, fait connaissance avec Alexandre. «  Je ne t’ai pas vu les semaines précédentes ?  » Elle est arrivée là par le biais du couchsurfing. Dans la vie, elle est assistante commerciale, «  un métier terre à terre  », décrit-elle. «  Avant je voyageais beaucoup, le voyage je le retrouve ici.  »
« L’idée du café, c’est de se rencontrer »
Entre français et anglais, les accents oscillent. «  On ne peut progresser qu’en parlant  », estime Lucie Rangognio. Mais le café va aussi plus loin. Il s’est mué en association, Les Polyglottes audomarois. Lucie Rangognio a pris la présidence. «  L’idée du café, c’est de se rencontrer, c’est une bouffée d’air, témoigne Timothy Potié, vice-président, mi-australien mi-audomarois. Mais ce n’est qu’une fois par semaine. L’asso est née comme ça. Pour proposer d’autres sorties, d’autres idées. Pas seulement les nôtres, celles des membres aussi.  »
« C’est ici que tu retrouves l’atmosphère du voyage »
Un peu avant 20 heures, on tire des chaises, les polyglottes sont de plus en plus nombreux. Lucie Rangognio et Timothy Potié préparent le jeu, autour des expressions. «  Je ne pensais pas qu’il y avait tant d’étrangers à Saint-Omer, s’enthousiasme Jérémy, qui vient régulièrement. Quand le voyage te manque, c’est ici que tu en retrouves l’atmosphère.  » Un peu après 20 heures, le jeu commence. Lucie Rangognio expose les règles, en anglais. Et prévient : «  No picking !  » Ils sont une trentaine. On a ajouté une table, de l’autre côté du bar.
Contact de l’association : la page Facebook Café polyglotte Saint-Omer.