Et Vis le présent comme un présent ! Ou : cueille le jour ! Quelles différences ?Qu’est-ce que le temps ?

Et Vis le présent comme un présent ! Ou : cueille le jour ! Quelles différences ?qu’est ce que le temps
Ces deux injonctions semblent de prime abord semblables : profitez du temps présent sans se soucier du passé et du futur. Cependant elles diffèrent dans leur « paradigme » (façon d'être). C’est à dire qu’elles ne relèvent pas de la même conception de « profiter ». Dans « vis le présent comme un présent » nous sommes incités à recevoir donc avoir du plaisir à accepter le présent comme source de bonheur, étant ainsi détaché de tout lien avec le passé et le futur. Dans « cueille le jour » il nous paraît une attitude « prédatrice » de préhension. Comme si le futur non seulement n’importait plus mais que l’on s’en moquait, le bonheur se prend…
Donc dans ces deux maximes nous incitant à vivre dans l’immédiateté, dans l’une nous sommes l’acteur d’un don et nous vivons dans une harmonie, dans l’autre nous sommes l’acteur d’une action de préhension d’un rapt : on cueille la fleur sans se préoccuper de son avenir, dans l’autre on regarde la fleur comme un présent et sa simple vue nous remplit de bonheur…
De ces deux attitudes on peut y voir une manière orientale et occidentale de l’accession au bonheur, l’une participe de la réception et de l’acceptation, l’autre de la préhension et de l’appropriation.
Et le bonheur dans tout cela : « ne nous cassons pas la tête », « vivons de notre mieux ».

Merci Patrick pour ce beau message mais j‘aime ajouter“ La vie humaine accomplie se nourrit de projets. Nous rendent-ils vraiment heureux ? Atteindre l’inaccessible étoile est frustrant parfois car bien évidemment on ne l’atteint jamais et il faut souvent emprunter une autre route et changer de plans, lâcher prise …cependant“sortir de sa zone de confort“ est la seule manière de donner le meilleur de soi même mais comme tu le dis ce que l’univers nous apporte même différent de ce que l’on avait imaginé est un cadeau

Des que l’on parle de bonheur on touche un point sensible. Il semble que chacun y a droit mais que nous sommes pas tous égaux dans ce domaine. Nous avons chacun notre recette pour parvenir à goûter le bonheur. Un de mes bon amis mélancolique de nature m’a dit un jour : « tu sais le bonheur c’est une aptitude avant tout ». Depuis je l’ai remarqué : certaines personnes demeurent heureuses malgré les épreuves et d’autres semblent bien incapables de « profiter » de leur félicité.

Ce que je voulais dire est que nous avons tous un défi à relever, cela fait partie de notre nature. Un peu comme un cycliste, s’il ne pédale pas il tombe. Si nous n’avons pas de but à atteindre (qui nous demande un certain effort) nous devenons dépressifs

Dans le même état d'esprit, trouvé dans mon journal ce jour : "Le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages" (Jules Barbey d'Aurevilly -1808/1889- écrivain français)

Dans un monde où tout va toujours plus vite, où l’on est sans cesse sollicité, stimulé, il est important de se reconnecter à nous-mêmes, de vivre en pleine conscience l'instant présent. Mais quel est-il ? Il est en réalité insaisissable car on ne peut s'y accrocher. A peine sorti du passé, le présent éphémère se transforme en passé « proche » puis en futur « proche » et pourtant le vivre intensément nous remplit de gratitude et de joie qui transforment notre futur (immédiat mais peut être aussi plus lointain). Passé, présent et futur co-existent ainsi dans la même instantanéité. La méditation ou la prière nous permettent  en ce sens de communiquer avec l'immatérialité du monde qui en est la spiritualité. Le divin ? : Cette approche permet de mieux vivre le présent, de mieux le comprendre et de mieux l'appréhender.  Le passé est important. Il nous enseigne sur nos erreurs et nos réussites. Sans lui on ne peut se connecter de façon satisfaisante avec le monde en transformation qui nous entoure.  Il nous permet de mieux comprendre les autres qui sont comme nous-mêmes le résultat d'une lente évolution. (Omettre de voir le passé qui les a construits ne permet pas le lien d'amitié véritable). Le futur fait peur car on ne le maîtrise pas, il est imprévisible. Cependant c'est dans cet espace que se situent nos rêves et nos projets de vie, notre intuition et notre élan vital. Einstein a eu de fortes intuitions et a passé sa vie à les démontrer. Le futur n'est pas statique et nous demande d'être adaptables et d'accepter qu'il nous guide.  Notre philosophie nous anime mais la vie nous emmène parfois dans des chemins que l’on n’avait pas prévus, des rencontres essentielles qui nous ont transformés. Jung parle de « synchronicités » qui sont un peu les petits cailloux que l'univers ou le divin placent sur notre chemin. Personnellement cela me donne beaucoup d'optimisme et quand je médite en pleine conscience passé, présent et futur me sont proches.  

Passé, présent, futur, présent proche, futur proche, tout est une question de temps. Or le temps est relatif : quand j’attends il me semble long. Quand je suis près de l’être aimé il me semble court. Quand j’en ai la pleine conscience, je le goûte. Quand je suis dans le futur : je rêve. Quand je me revois dans le passé: je varie de nostalgique à béat, j’oscille mais j’ai occulté le malheur., heureux trou de mémoire sélectif. La vie est une question de temps. Mais il faut pour être heureux oublier le conditionnel et le subjonctif qui sont des temps de conditions et de suppositions. Et pour être heureux il faut goûter ce que l’on a sans condition, supposition et comparaison. Un seul souhait pour vous hic et nunc : carpe diem !

https://www.youtube.com/watch?v=MAAhC9ydLBo

https://www.youtube.com/watch?v=Bj3aTZePVQw

Merci pour cette réponse qui te ressemble. On peut répondre évidemment à toutes les questions “en chantant”
Voici une chanson que je te dédicace car c’est un peu toi qui aime rire et chanter