C'est la crise

Marc Hélévy a écrit:Le monde est en train de changer radicalement, nous sommes en train de vivre un basculement sociétal extraordinaire, nous changeons de monde et c’est une très bonne nouvelle, c’est une chance inouïe car nous allons avoir la possibilité de créer un nouveau monde comme ça arrive une fois tous les 550 ans en moyenne. C’est maintenant et c’est pour nous !

Merci beaucoup Rémy pour tes réflexions pertinentes sur la crise que nous vivons actuellement. Quant à moi, Je vous invite à écouter cette conférence qui ne va pas dans le sens des collapsistes. et qui donne de l'énergie pour avancer ! 

A visionner...

Peugeot déclare ce matin que , désormais, le télétravail sera la norme chez PSA (pour les cols blancs, évidemment) ! C'est étonnant a priori car, si le télétravail devient la norme, les gens achèteront sans doute moins de voitures...Ces salariés devront venir quand-même au bureau 1 à 1.5 jours par semaine.

Selon Philippe Varin, le président de France Industrie, le plan de relance national, qui sera sans doute lancé en septembre, doit comprendre des primes à l'achat de voitures (vertes certainement, sinon le gouvernement refusera), ainsi que des aides à l'isolation des logements.

Des document officiels chinois, mis au jour, ont montré que la Chine s'était préparée à l'émergence d'une nouvelle crise, qui pourrait avoir lieu en...2020 ! Bon..."toute ressemblance avec des événements réels serait fortuite".

Le groupe Mulliez a tiré son épingle du jeu dans le drive pendant le confinement, non seulement dans l'alimentaire, mais aussi chez Leroy-Merlin, Kiabi, Boulanger...
La crise gardera un impact dans le drive.  

Pendant le confinement, les commerçants ont aussi privilégié les circuits courts. C'est aussi un pli qui est pris.
Evidemment, la problématique prix reviendra, mais quand-même, la consommation sera sans doute, à l'avenir, plus responsable.

ce que j'ai aimé chez Marc Halévy c'est l'idée de faire "mieux avec moins" : Moins travailler mais de façon plus efficace, moins consommer mais le faire mieux, moins manger mais avec des aliments de meilleure qualité etc.
Rémy tu nous donnes des pistes sur ce qui commence à exister : Grâce au télétravail il y aura moins de voitures mais des voitures électriques vertes avec un plus pour l'environnement,  des logements moins chauffés mais mieux isolés, le circuit court permettra aux consommateurs de se nourrir avec de moins de variétés mais meilleures pour la santé etc.

Rémy a écrit: C'est aussi un pli qui est pris.

Pour Lamarck  nous créons le monde et que notre création persiste. Darwin est connu pour sa théorie de l'évolution alors que Lamarck est connu pour sa théorie de l'hérédité des caractères acquis. C'est ce que pense Marc Halévy

“L’univers est perçu non plus comme un assemblage mécanique de composants élémentaires soumis à des forces élémentaires selon des lois élémentaires, mais bien comme un processus "organique" mû de l'intérieur par une logique d'accomplissement de tous les possibles”

Muriel, un livre de Joël de Rosnay, intitulé "La symphonie du vivant" est consacré à l'épigénétique. L'auteur explique que les être vivants s'adaptent à leur environnement "en temps réel", grâce à la portion de l'ADN, très majoritaire, qui ne correspond pas aux gènes stricto sensu.

Ce qui fait que la théorie de Darwin, qui pouvait paraître extrêmement bizarre (des mutations spontanées : si ce sont les bonnes, tant mieux, sinon tant pis) est renvoyée au musée de la pensée humaine, si j'ose dire.

Je n'ai pas encore eu le temps de finir ce livre, mais l'épigénétique fournit une preuve supplémentaire de l'extraordinaire adaptabilité du vivant.

Oui, Muriel, Marc Hélévy nous dit que nous vivons actuellement une disruption. Cela arrive tous les 550 ans environ. Avant, c'était quand les Romains ont soumis les Grecs, puis la chute de l'Empire romain, puis l'effondrement de l'organisation carolingienne, puis la Renaissance. Et donc aujourd'hui.

Hélévy voit cinq grands changements en cours
- la démographie
nous étions 1 milliards d'humains en 1800, 1.7 milliard en 1900, 7.5 milliards aujourd'hui, 10 milliards en 2050.
La demande augmente, mais pas les ressources. Depuis 2000, la demande excède les ressources. La solution : la frugalité : consommer moins et mieux.

- la transformation technologique : on passe de la mécanique au numérique
cela comprend les gafa, mais surtout la robotique (en 2035, 40% des métiers actuels seront assurés par des robots) et l'intelligence artificielle (qu'il faudrait plutôt appeler intelligence augmentée, parce que les machines ne sont pas intelligentes). Les technologies ne sont que des outils, il faut les utiliser à bon escient.

- l'organisation
jusqu'ici, elle était pyramidale. c'était adapté à un monde lent, stable, tranquille, prévisible. Aujourd'hui, l'organisation c'est le réseau.

- le modèle économique
on avait un modèle finançaro-industriel, qui avait pour traits le gigantisme, la production de masse, les économies d'échelle. Avec l'entrée de la Chine, il a fallu énormément de capitaux; la finance est devenue dominante; avant, la finance était au service des entreprises, depuis 1980 c'est l'inverse. Ce rapport de forces va de nouveau être inversé, on va revenir à la qualité des produits, parce que les produits bon marché, ça finit par coûter très cher (à cause de la mauvaise qualité).
Dans l'économie de la connaissance, il n'y a plus d'économies d'échelle

- la spiritualité
avant, les gens étaient partagés en deux : ceux qui voulaient réussir dans la vie (en écrasant les autres) et ceux qui voulaient réussir leur vie (quitte à profiter des failles du système). Ce sont deux égocentrismes. Aujourd'hui, les jeunes veulent donner du sens à leur vie. Pourquoi vivre ? Au service de quoi mettre sa vie ?

En conclusion
nous entrons dans un nouveau paradigme, qui est à construire. Entre deux paradigmes, il y a une zone de chaos, qui dure souvent 60 ans. Elle a commencé en 1970 et devrait donc s'achever en 2030. Nous sommes dans le chaos, dont nous sortirons en 2030, en bref.
Le coronavirus pourrait être déclencheur, en nous habituant à vivre autrement.

Et aussi, on ne peut avoir une croissance infinie dans un monde fini.

Merci Rémy d'avoir aussi bien résumé la conférence de Marc Halévy. La théorie du chaos a été expliquée par le battement d'ailes d'un papillon au Brésil qui provoque une tornade au Texas. Aujourd'hui ce n'est pas un papillon mais un coronavirus. Il faut espérer qu'il fera virer le monde dans le bon sens.

L'Etat français est prêt à aider les compagnies en difficulté, à condition qu'en retour elles s'engagent à être rentables et à être plus vertes.
Ainsi pour Air France, qui devra être la compagnie la plus verte au monde.
Dans l'automobile, Bruno le Maire est prêt à supporter la filière, en encourageant les véhicules verts (électriques ou hybrides), la relocalisation et la compétitivité (condition de la pérennité).
Le secteur du tourisme, dont la culture, est le troisième secteur dans le viseur des Autorités.

La CGT a profité d'un vice de forme pour obliger l'usine Renault de Sandouville à reculer son ouverture d'une semaine.

En bourse, l'indice Vix de la volatilité est revenu à 28, comme fin février, c-à-d avant le décrochage. Rappelons qu'au plus fort du crash, il était à plus de 80.

Remy a écrit: L’Etat français est prêt à aider les compagnies en difficulté, à condition qu'en retour elles s'engagent à être rentables et à être plus vertes.

Merci Rémy. Le développement durable est devenu incontournable car pour les entreprises ce créneau présente l’avantage de conditions de financement excellentes et c’est tant mieux.

Interview de Patrick Artus, chef économiste chez Natixis.

Patrick Artus s'alarme de la baisse de productivité liée aux mesures sanitaires. Les entreprises se remettent au travail (pas encore toutes, et pas complètement), mais surtout la moitié d'entre elles estiment leur perte de productivité entre 10 et 15% . Ce qui ferait une perte de PIB supplémentaire de l'ordre de 6 ou 7% !

Ces entreprises vont être obligées d'augmenter leur prix, pour être rentables. Sinon, elles verront leurs marges baisser. Cela risque de provoquer de l'inflation. On aura alors à la fois de l'inflation et pas de croissance, autrement-dit de la stagflation. Brrr. Ce ne sera peut-être que transitoire, le temps des mesures sanitaires, mais...

La BCE financera-t-elle encore les déficits publics si l'inflation dépasse 2% ?

Par ailleurs, il va y avoir une décorrélation complète entre marchés et fondamentaux de l'économie. Dans les mois à venir, les fondamentaux seront mauvais (baisse de la demande, baisse de l'offre,baisse des investissements, pays émergents en difficulté), mais en revanche la montagne de liquidité déversée par les banques centrales va se retrouver dans la hausse des actifs, créant des bulles.

Artus note aussi qu'en Chine, la consommation repart mais, dans les magasins physiques, la baisse est encore de 40%, alors qu'elle est restée haute dans les achats en ligne, après le déconfinement. Ce qui profite à la logistique.
Le luxe repart très fort là-bas, mais l'automobile et l'ameublement restent à la traîne.

Interview de Philippe Béchade :
Les gafam représentent 50% du Nasdaq, en valorisation ! En ajoutant quelques autres big tech (Netflix, Paypal..), cela fait même 62% du Nasdaq et 42% du S&P.

Sinon, selon le patron de Microsoft, les usages de la tech ont gagné deux ans en deux mois de crise. Les grands gagnants sont les gafam, zoom et quelques autres aux USA et leurs équivalents en Chine.

La plus grande exigence des banques vis-à-vis des emprunteurs, ainsi que le chômage (qui affecte la confiance) vont freiner les prix de l'immobilier, qui pourraient perdre 5 à 10%. C'est l'avis des professionnels de l'immobilier, mais pas de Patrick Artus apparemment.

Enfin, en cas d'inflation sans croissance, deux solutions pour s'en protéger se présentent :

Premièrement, les obligations indexées sur l'inflation (le coupon est indexé sur l'inflation); en effet, le coupon (rendement) suit l'inflation; ensuite, si la croissance n'est pas au rendez-vous, les taux ne remonteront pas, et donc l'obligation ne perdra pas de sa valeur non plus. rappel : les taux directeurs de la banque centrale remontent quand il y a surchauffe de l'économie, pour calmer le jeu; dans ce cas, les obligations émises précédemment voient leur valeur baisser, car elles rapportent moins que les nouvelles obligations.

Deuxièmement, l'immobilier de rapport (à condition d'emprunter) : les loyers suivent l'inflation et les traites de remboursement vont s'éroder avec l'inflation.

Inflation ou déflation c’est la question à venir ?

Eh eh. That is the question, indeed

L'entreprise américaine Chesapeake, acteur important du pétrole et du gaz de schiste, a vu sa capitalisation s'effondrer depuis 1 an : -98 % !
La stratégie russo-arabe semble réussir. Néanmoins, l'Arabie saoudite a dû mettre en place un plan d'austérité drastique, lié à la baisse du prix du pétrole.
Ce prix devrait rester bas encore longtemps...

Seul 1% des chefs de TPE/PME envisagent de faire faillite, en France. L'action du gouvernement a porté ses fruits. En général, ils prévoient un retour à la normale dans quelques mois.

Selon Raymond Soubie, la fin du chômage partiel entraînera du chômage. Il faudrait des mesures de soutien.

Effectivement les perspectives sont sombres pour le pétrole à court terme

Airbus prévoit la suppression de 10 000 postes.

Globalement, l'activité économique repart bien en France.
Les Français vont pouvoir partir en vacances cet été, mais en France uniquement. Les établissements du groupe Pierre et Vacances ouvrent même le 12 juin.

Le pétrole continue de remonter légèrement.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont échangé par visioconférence cet après-midi. Il en ressort qu'un plan de soutien de 500 milliards € va être mis en oeuvre dans l'UE. Chaque pays va financer en fonction de la clé de répartition. En revanche, les pays qui vont profiter de ces prêts seront essentiellement l'Espagne et l'Italie, très touchées par la crise, en particulier dans le secteur touristique. Autrement-dit, l'allemagne va financer des "pays du club Med", ce qui prouve que rien n'est impossible.

Par ailleurs, des priorités ont été dégagées pour l'avenir de l'Europe :
- développer notre souveraineté européenne dans les batteries et dans les puces, ainsi que dans les télécoms
- créer des champions européens dans la santé; Il y a bien deux grands laboratoires en Angleterre, et deux en Suisse, mais ces deux pays ne sont pas ou plus dans l'Europe. Il y a Sanofi en France et Bayer en Allemagne...et d'autres moins grands (à vérifier)
- le Green Deal
- le numérique

Le prix du baril continue de remonter, alors que la Chine a retrouvé son niveau de consommation normal, ainsi que l'Inde.

Des espoirs se font jour sur un vaccin contre la covid19, mis au point par la biotech américaine Moderna, qui a réussi la phase 1.
D'autre part, le remdesivir de Gilead pourrait être autorisé dans l'UE avant même les USA, pour soigner.

Ces bonnes nouvelles font remonter la bourse de Paris (plus de 5%), ce qui est bienvenu après la forte correction de la semaine passée.

Merci Rémy pour ces bonnes nouvelles. Ce sont de vrais espoirs pour les futurs vaccins et aussi pour l'avenir de l'Europe.

La capitalisation de Google n'est plus que de 937 milliards $. Microsoft est à 1400 milliards, Apple à 1300 et Amazon à 1200 milliards $...

La société française Contentsquare lève 173 millions € ! Ce qui porte sa valorisation à 1 milliard $ (nouvelle licorne). Blackrock est entré au capital, de même que la BPI.
Créée en 2012, son business est d'analyser le comportement des internautes. Elle compte des clients prestigieux, comme Microsoft ou encore Ikea.
La dernière grande levée de fonds sur une pépite française était celle de Covadis (analyse RSE des entreprises), en janvier dernier.

Naf Naf a déposé le bilan le 15 mai dernier. Après Alinea, André, La Halle, Orchestra Premaman, Conforama...Naf Naf cherche un repreneur.

L'Etat songe à débrancher le dispositif de chômage partiel au 1er juin, en-dehors de quelques secteurs. Les entrepreneurs sont vent debout contre cela.

Renault prévoirait de fermer trois sites, dont Dieppe (production des alpines) et surtout Flins (2600 salariés, fabrication de la Zoé et de la Micra), pour contribuer à économiser 2 milliards €. La production serait arrêtée à Flins, mais le site conserverait une activité résiduelle.

La consommation de pétrole est revenue à son niveau d'avant-crise en Chine et en Inde. Les Chinois utilisent davantage leur voiture, par crainte des transports en commun.
En Europe et aux USA, quant à eux, la consommation de pétrole devrait revenir progressivement à celle d'avant-crise, alors que l'offre d'or noir, elle, a sensiblement baissé : 6.5 millions de barils en moins de la part de l'OPEP+, sans compter les entreprises US qui ont fait faillite. On pourrait à première vue s'attendre à un choc pétrolier, dont l'ampleur et la durée restent à voir.

Eh oui Rémy, on essaye d’éviter les transports en commun et comme les chinois on prend son vélo. À calais cette après midi les distanciations n’étaient pas nécessaires ! La l’âge était pratiquement vide !

Muriel, c'est vrai que les affaires ne reprennent pas encore comme avant, visiblement. Les gens craignent encore ce virus, alors que la pandémie régresse nettement. Dans un sens, cela va sans doute permettre d'éviter une résurgence...

Les Français ont beaucoup épargné au mois d'avril. C'est sans doute le moment de faire ses achats obligatoires, non seulement pour faire une bonne action, mais aussi parce que les commerçants pratiquent des rabais attractifs, afin de faire repartir leur business.

Vinted s'arroge près de 20% du marché français des vêtements d'occasion, devant Vestiaire Collective.

Un patron sur cinq prévoit de licencier prochainement en France, pour un ratio de 20% de ses effectifs. Cette crise sanitaire va entraîner du chômage.

Les laboratoires pharmaceutiques français produisent de vieux médicaments, qui tomberont bientôt sous la menace des génériques. Les nouveaux médicaments, dans le monde, proviennent essentiellement des biotechs, qui sont des PME. Problème : les biotechs françaises ne représentent, en gros, que 3% des futurs médicaments. L'avenir est sombre.

L'Etat allemand promet de venir en aide à Lufthansa, pour un montant de 9 milliards €.

Le nasdaq 100 a quasiment retrouvé son niveau d'avant-crise. Les Gafam sont les principales bénéficiaires de la crise.

Une task force va réfléchir à la mise en place d'un plan pour favoriser le télétravail en Ile-de-France. Comme, de plus, tout le monde n'a pas la possibilité de télétravailler chez lui, des espaces de co-working, implantés en banlieue, devraient voir le jour.

Rémy, cette crise sanitaire va entrainer le chômage car il est inévitable que la production chute. Des entreprises vont réduire leur effectif d’autres vont fermer. Malgré tout on espère un changement de paradigme, d'avantage d'écologie. Mais à quel prix ?

Muriel, comme tu dis, cela va prendre du temps pour que la production revienne à son zénith, à cause des mesures barrière.
Par ailleurs, le patron de Nexans, ce matin sur BFM, plaide pour une reprise verte, en particulier pour les circuits courts, c-à-d que les entreprises devraient choisir leurs fournisseurs le plus près possible de chez elles.

Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor US, prévoit que l'économie US touchera le fond au 2T 2020, reprendra progressivement au 3T, pour augmenter de façon "gigantesque" au 4T.

De son côté, la Chine abandonne toute prévision de croissance pour 2020. En revanche, elle prépare un projet de loi de sécurité nationale pour Hong Kong, en riposte aux mouvements en faveur de la démocratie .

En France, les salariés ne devraient pas travailler plus, ni renoncer à leurs vacances cet été, selon le gouvernement. Le challenge est de faire travailler tout le monde.

En réponse aux rumeurs de projet de restructuration de Renault, Bruno Le Maire a précisé que l'entreprise jouait actuellement sa survie.

Merci Rémy, les Français vont être contents de ne pas annuler leurs vacances. Je viens de lire sur "Le courrier international" quelques mots d'éloge pour Angela Merkel et je souhaite les partager. 

https://www.courrierinternational.com/article/analyse-lallemagne-peut-dire-merci-sa-scientifique-en-chef-angela-merkel?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1587490592

Si les Allemands font confiance à Angela Merkel “pour naviguer dans les eaux troubles de la pandémie”, c’est parce qu’elle dirige le pays moins comme “un commandant en chef” que comme une “scientifique en chef”, observe The Atlantic. Le magazine américain attribue en effet le succès relatif de l’Allemagne dans la bataille contre la pandémie (moins de 5 000 morts au 21 avril, contre plus de 20 000 en France) à la “rationalité caractéristique” et à la “sensibilité peu commune” de la chancelière allemande.
Dans sa quête de stabilité sociale et économique durant cette épidémie, Angela Merkel fait montre de “l’humble crédibilité d’un scientifique au travail”, souligne The Atlantic. Et “cela semble porter ses fruits, tant sur le plan politique que scientifique”.