La crise ? Quelle crise ?

Bonjour à tous,


Pour découvrir les autres pages veuillez cliquer en haut à droite. les numéros des pages y apparaissent
BFS, une société espagnole, a réussi à produire un pétrole vert, à base d'algues, à 30$ le baril. Le principe est simple : récupérer le CO2 produit par une usine, une chaufferie etc... pour nourrir des algues, par ailleurs exposées à la lumière (pour la photosynthèse). Et ensuite la transformer en carburant par crackage. Selon la société, une superficie égale à 5 fois la Sardaigne suffirait à remplacer la production actuelle de pétrole.  Néanmoins, selon Lafarge, le procédé reste est perfectible, car ces algues ne sont pas naturelles. Or il est souhaitable d'utiliser des algues présentes naturellement dans l'environnement.
Quand-même, ça avance...

Par ailleurs, l'éolien se structure, le photovoltaïque va exploser, le smart grid se développe. Aucune mesure encore, à ma connaissance, sur l'isolation des maisons. Mais le renchérissement du gaz et de l'électricité vont sûrement pousser les ménages à isoler davantage.

Par ailleurs, les villes françaises seront interdites aux véhicules carbonés dès 2050. C'est un objectif fixé par le gouvernement. Ailleurs en Europe, je suppose que l'on prépare la même chose.

La civilisation verte est en marche  =>Ecologie, énergie renouvelable, pollution

   

Bonjour à tous,

Sur le front de l'économie, si l'on en croit divers experts, nous vivons actuellement un ralentissement généralisé au niveau mondial.

La Chine ralentit, surtout parce que ce pays, désormais développé, est en train de passer d'une société industrielle à une économie tertiaire.

En Europe, c'est surtout l'Allemagne qui ralentit, à cause du ralentissement chinois, et aussi à cause des technologies de rupture dans l'automobile. Par suite, elle entraîne plus ou moins ses voisins.

Aux USA, la croissance pourrait se réduire à 2% l'an prochain, car le pays est au plein emploi, et l'on ne voit pas très bien comment augmenter la productivité.

A priori, il faudrait des investissements pour relancer la machine : des investissements structurels, dans les infrastructures, mais aussi dans les nouvelles technologies (numérique et transition énergétique).

Qui vivra verra...

Merci Rémy pour ton éclairage. Il faudrait donc des investissements publics de long terme avec des grands "Green new deal" n'est ce pas ? c'est à dire un vaste plan d'investissement dans les énergies décarbonées visant à stopper le réchauffement climatique come tu le suggères ? les politiques vont ils nous écouter ?

Muriel,

je ne sais pas, mais je crois que c'est possible. Les taux étant très bas, on pourrait très bien investir structurellement, pour créer la croissance de demain, dans les technos vertes, mais aussi dans le numérique. Cela pourrait être fait par l'Allemagne, qui a de larges excédents budgétaires, mais aussi au niveau de l'Europe.

Un graphique, paru dans Investir cette semaine montre que, sur le très long terme ( 130 ans), l'indice américain Dow Jones est à un pic. En revanche, le CAC est proche du support, ce qui laisse supposer qu'il va croître nettement les prochaines années. Maintenant, le CAC40 est souvent corrélé au DJ, alors...

Selon Nicolas Dufourcq, DG de BPI France (banque d'Etat qui vient en aide aux entreprises) :

les problèmes de recrutement dans les entreprises françaises, y-compris les TPE, coûtent un point de PIB à la France !

90% des financements de BPI France vont désormais à la transition énergétique; les investissements dans le photovoltaïque et l'éolien explosent !

globalement, l'économie française se porte bien

les patrons français ne se plaignent plus des problèmes fiscaux ou sociaux; en revanche, ils se plaignent encore des normes, en particulier environnementales

BPI investit dans 800 start-up françaises chaque année; une majorité de ces sociétés vont grandir et réussir, probablement; en 2022, elles vont nécessiter des capitaux importants pour se développer; elles vont devoir se tourner vers les USA, car les investissements français ne suffiront pas...

Le directeur de la banque de France, M. Villerieu de Galhau, estime que les taux de l'assurance-vie vont baisser dans les années qui viennent.

Il veut légiférer pour que les taux servis par l'AV ne puissent pas être négatifs (dans ce cas, le client payerait des intérêts à la société d'assurance ou à la banque chaque année) !

Merci Remy, pour ce discours qui conforte mon optimisme .il paraît que plus on pense à des choses positives plus elles ont des chances de se réaliser. Je pense donc très fort à tes propos. Salut

Rectification : il s'agit de M. Villeroy de Galhau, et non Villedieu de Galhau, bien sûr. Mais vous aviez corrigé de vous-même.

Un éclairage ce matin sur BFM Business, à propos de la guerre commerciale USA/Chine, par un businessman français installé à Hong Kong.

La guerre entre les deux grandes puissances est technologique, bien sûr. Trump essaie de bloquer le développement des entreprises de tech chinoises. D'où l'attaque contre Huawei et la menace sur la présence en bourse de New York de multiples sociétés chinoises.

L'économie chinoise est affectée, mais les consommateurs américains également, car ils ne peuvent se passer des produits chinois, dont le coût se renchérit avec les droits de douane.

Les Démocrates US ne sont pas crédibles sur le sujet chinois, alors, en déclenchant cette guerre, Trump assure sa réélection l'année prochaine. Lui sait parler aux Chinois. De plus, les Chinois apprécient Trump, selon cet intervenant, car il fonctionne comme eux : il ne respecte pas les contrats, il esquive, il louvoie

La guerre commerciale ne s'arrêtera donc pas de sitôt, ce qui semblait de toute façon évident.

En ce qui concerne Hong Kong, le problème est surtout immobilier. Il manque de logements, à prix abordable, à Hong Kong. Un programme de construction de logements sociaux à hauteur de 70 000 par an, devrait résoudre la crise.

En tout cas, les évènements de Hong Kong n'ont pas empêché LVMH de continuer sa marche en avant. La croissance au troisième trimestre bat les prévisions les plus optimistes...

Merci Rémi pour cette éclairage. Espérons, pour nos amis Britanniques, que BOJO (Boris Johnson) ne croira pas trop les promesses de Trump car sinon les sujets de sa Très Gracieuse Majesté risquent d'être entraînés dans un marché de dupe en choisissant l'Amérique, plutôt que l'Europe (ils auraient pour une première fois choisi "la proie pour l'ombre" et comble du comble finir colonisés par leur ancienne colonie... Et "mangés tout cru" par un Trump dont le mental et la finalité est loin de celui Roosevelt et de son soutien U.S.à Churchill. De même peut on comparer Bojo au "Bouledogue".  Vers quel rivage et quel mirage Bojo entraîne son peuple ? Le sait-il lui même? De même Trump ? Comment de tels hommes arrivent-t'ils à la tête des démocraties ? Comment préserver nos systèmes politiques de la difficulté de ses dirigeants à passer outre les conseils de leur entourage. Nos démocraties sont elles si démocrates ? Est-il possible en France que notre régime parlementaire à forte dose Présidentielle puisse se retrouver aux mains incertaines de personnes ne jouissant pas manifestement d'un "équilibre mental" leur permettant juste d'être un acteur contributif à des décisions collégiales? Nous voyons ici, actuellement les effets de tels troubles de l'équilibre des dirigeants qui fait que "la maison brule et nous regardons ailleurs"...
.

Ces fous qui nous gouvernent...Merci pour cette réflexion désabusée, Patrick.

Je crois que les Anglais ont voté à une courte majorité pour le brexit, pour deux raisons au moins :
- le prix de l'immobilier
- la concurrence déloyale sur les salaires.

La city était tellement importante qu'elle faisait monter drastiquement les prix de l'immobilier à Londres et, par contagion, dans l'ensemble du pays. Les gens en ont eu assez de ne pas pouvoir se loger.

Ensuite, les immigrés, en particulier les Polonais semble-t-il, acceptaient de travailler pour des salaires plus bas que les Anglais car, de toute façon, pour eux, c'était quand-même beaucoup plus d'argent qu'en Pologne. Là-aussi, les Anglais en ont eu assez de cette main d'oeuvre qui faisait chuter les salaires.

En quittant l'Europe, la City perdait de sa superbe et les immigrés devaient repartir chez eux...

Reste à voir les conséquences d'un brexit...

En France, nous n'avons qu'un de ces inconvénients, portant sur le travail. Les postes d'ouvriers dans l'industrie se réduisent comme peau de chagrin. Les jobs créés en remplacement sont des emplois de service, moins bien payés. Et ceux qui restent dans l'industrie ne sont pas toujours bien payés...Dans le bâtiment non plus. Et pourtant, le vote extrémiste au premier tour de la présidentielle est de 45% !

Nous avons cependant aussi des problèmes de logement, dans les grandes villes. A Paris, il n'est plus possible à un couple de cadres moyens d'acheter leur logement. Que font-ils : ils investissent dans l'immobilier locatif, en province, de façon à se construire un patrimoine quand-même. Comme les taux sont bas, ils peuvent réaliser une opération blanche...

Il est une catégorie de cadres moyens qui a bien compris la situation : les jeunes ingénieurs. Plutôt que d'attendre un poste de cadre sup, ils partent aux USA, en Allemagne, en Australie, au Canada, en Suisse...où ils sont beaucoup mieux payés qu'en France (au moins le double). Avec des conditions de travail bien plus agréables...

Merci Rémi, pour ce complément d’analyse nous permettant de différentier entre causes conjoncturelles et structurelles les raisons d’agir c’est un raisonnement très utile nous permettant une grille de lecture diffèrente.

Cette fois, la procédure de brexit semble bien enclenchée. L'accord permettra aux Anglais de continuer à profiter du marché unique, mais avec désormais la possibilité de signer des accords avec des pays tiers en s'affranchissant de l'union européenne. Il ne pénalisera pas trop non plus l'union européenne, et en particulier l'Allemagne.

Malgré les taxes supplémentaires infligées à Airbus, d'un taux de 10%, une compagnie aérienne low-cost américaine s'apprête à passer commande de 100 avions à Airbus. La faute sans doute aux déboires techniques du B737 max.

Les résultats d'entreprise sont plutôt bons ce matin, alors que ces jours passés, nous avions connu quelques déceptions. Cela soutient les marchés, déjà rassurés par le brexit, ainsi que la perspective d'un accord sino-américain.
Surtout, les investisseurs achètent des actions, car ils sont en recherche de rendement.

D'autre part, le brent vient de casser sa ligne de résistance. Il est probable que le prix du baril n'enfoncera pas le plancher de 60$ dans les semaines à venir.

Selon Patrick Arthus, chef économiste chez Natixis, si Madame Warren battait Donald Trump l'an prochain aux élections présidentielles, ses promesses (doublement du smic, sécurité sociale renforcée, etc...) conduirait à de l'inflation, ce qui obligerait la Fed à remonter ses taux. Cela provoquerait une nouvelle crise, obligataire entre autres.

Selon lui toujours, la réforme des retraites telle que préconisée actuellement n'aura pas lieu. En effet, on ne peut pas déshériter d'une rente, même si elle est injuste. Exemple : pour les fonctionnaires, si on leur retire le bénéfice d'un calcul avantageux, l'Etat devra les indemniser. Cela coûterait beaucoup trop cher. Il faudrait donc appliquer la cause du grand-père : dans ce cas-là, la réforme ne s'appliquera que pour les nouveaux entrants. C'est ainsi qu'en Italie, elle ne s'appliquera qu'en 2050 !
Reste le problème de l'équilibrage des comptes dans les années qui viennent...

D'autres économistes pensent qu'il pourrait y avoir une nouvelle bulle techno, initiée avec Wework, passée brutalement d'une valeur de 40 milliards de $ à ...8 milliards.

Enfin, si la conjoncture se retournait, certains estiment qu'un tiers des banques iraient au tapis. Il y a 1300 banques dans le monde.

Tes infos toujours pertinentes sont chaque fois une source de réflexions pour nous. Merci Remy

Heureuse de vous lire ! l’économie n’étant pas mon fort, je suis ravie d’apprendre !

Merci à vous !

Les marchés repartent à la hausse, après une période de stagnation.

La BCE continue sa politique d'assouplissement, la Fed devrait baisser une troisième fois ses taux cette semaine. De plus, il est probable que l'Allemagne va concocter un plan de relance. Tout cela est favorable aux marchés.

De plus, les résultats d'entreprise ne sont pas mauvais, ce qui n'exclut d'ailleurs pas certaines surprises.

Bonsoir Rémy
Super que les marchés repartent à la hausse. Nous venons d'acheter le nouveau livre de Jérémy Rifkin "Le new deal vert mondial" nous demandant d'investir d'urgence dans les technologies et les infrastructures qui permettront enfin de se passer du pétrole et du gaz.

Bonjour Muriel,

Effectivement, il semble bien que l'on s'achemine tranquillement vers un monde décarboné. Mais cela va prendre un peu de temps quand-même.

Dans quatre ans, les voitures électriques seront au point, probablement, avec une autonomie et des points de recharge suffisants.

A cette époque, le prix des panneaux solaires aura encore pas mal baissé, ce qui rendra l'électricité solaire compétitive avec les autres modes de production d'électricité.

Chacun pourra installer des panneaux solaires en toiture, et s'auto-alimenter en électricité, y-compris pour la voiture.

Néanmoins, ça ne se fera pas en deux ans. Mais en Europe, aux USA et en Chine, c'est bien parti, je pense.

L'Inde va sans doute passer directement à la voiture électrique, en ayant à peine connu le moteur à explosion. A vérifier. C'est quand-même incroyable...

Les députés britanniques ont accepté la tenue de nouvelles élections législatives. Comme les sondages donnent Boris Johnson largement gagnant, on peut penser que ce dernier obtiendra la majorité à la Chambre, qui votera l'accord de brexit négocié avec l'UE.

Par ailleurs, la FED devrait normalement abaisser une fois de plus ses taux aujourd'hui.

Ces bonnes nouvelles devraient booster les marchés, normalement.

PSA et FIAT pourraient fusionner, avec Carlos Tavares à la barre. Cela permettrait d'investir plus facilement dans les nouvelles technologies automobiles, de faire des économies d'échelle, à un moment où le business modèle des constructeurs est attaqué, et aussi de se lancer sur le marché US pour PSA, grâce à Chrysler.

Google continue d'avancer dans la voiture autonome, grâce à sa filiale Waymo. L'idée n'est pas de construire des voitures, ce qui est peu rentable, mais de licencier les systèmes autonomes aux constructeurs. La valeur ajoutée est aujourd'hui davantage dans l'informatique que dans la mécanique...

L'Oréal présente de bons résultats, grâce à sa division luxe. Dans ce secteur d'activité, LVMH a lancé une offre sur Tiffany, la célèbre société américaine.

Merci Remy pour ta fidélité à partager tes connaissances en économie. Je viens de lire que l’on pense que
dans dix ans, le produit intérieur brut du Royaume Unis sera inférieur d’environ 3,5 % à ce qu’il aurait été s’il était  resté dans l’Union européenne. On comprend bien l’inquiétude de nos amis d’outre manche

Bonjour Muriel,

merci pour cette info. En tout cas, il n'est pas dans l'intérêt de l'Union européenne d'avoir un voisin en difficulté sur le plan économique.

Depuis 2008, la croissance du PIB français, en euros, a été de 15%; mis dans le même temps, l'inflation cumulée a été de 8.6% . Ce qui donne une croissance réelle légèrement inférieure à 6%. On voit que 3.5% de croissance en moins, ce n'est effectivement pas négligeable...

Remy a écrit:
Depuis 2008, la croissance du PIB français, en euros, a été de 15%; mis dans le même temps, l'inflation cumulée a été de 8.6% . Ce qui donne une croissance réelle légèrement inférieure à 6%. On voit que 3.5% de croissance en moins, ce n'est effectivement pas négligeable...

Merci de nous expliquer la croissance de la France depuis 2008

Le secteur manufacturier chinois représente encore 41% du PIB de ce pays, alors que, à ce niveau de développement, il devrait être de 25%. Il est donc amené à baisser encore davantage. Or, c'est l'industrie qui tire les échanges commerciaux mondiaux. Cette évolution de la Chine explique en bonne partie le ralentissement économique mondial. Elle éclaire aussi les difficultés rencontrées par l'économie allemande, puisqu'elle dépend beaucoup des commandes de l'industrie chinoise; à quoi il faut rajouter les problèmes rencontrés par l'industrie automobile...

En France, les sociétés ne sont pas survalorisées, en moyenne. Néanmoins, le CAC40 se divise entre les sociétés survalorisées et les sociétés sous-valorisées.

Remy a écrit: Cette évolution de la Chine explique en bonne partie le ralentissement économique mondia

La Chine a tellement d’importance !c’est incroyable!