Les "grévistes de la faim" et mes réactions "peu sympathiques" (suite des réponses sur Amal)
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Les "grévistes de la faim" et mes réactions "peu sympathiques" (suite des réponses sur Amal)
Les « grévistes de la faim » et mes réactions « peu sympathiques »
Face à ce mouvement de « grève de la faim » et à ses acteurs mes réactions m’ont paru peu sympathiques
- d’abord émotionnellement j’ai eu un mouvement de rejet
- et intellectuellement un raisonnement aussi de rejet de cette action
Il m’est apparu nécessaire de comprendre ces réactions, de les analyser et d’en faire une critique (forcément à mon avantage puisque comme dans toute introspection à moins d’être profondément déprimé et de manquer d’estime de soi on cherche inconsciemment à se justifier. Raison pour laquelle il est difficile de s’auto-psychanalyser sauf à se méprendre un peu)
D’abord le rejet émotionnel : il m’est apparu que par leur action il me prenait en otage par leur violence ne me laissant pas le choix de ne pas les approuver (comment ne pourrait-on pas avoir de la compassion pour quelqu’un qui se laisse mourir de faim ?) (problème d’empathie)
Par la même je trouvais leur attitude radicale : j’utilise la violence (contre moi-même) pour la solution que je préconise sans discussion possible. (la suite me montre qu’il s’enferme dans cette logique jusqu’ « au boutiste »). (Vous trouverez en note une étude sur la radicalité ==>1)
Puis le rejet cognitif : Leur démarche entraîne des « spectateurs » une prise de position vis à vis des migrants qu’ils défendent. Cette action ne peut aboutir qu’à entrainer la majorité silencieuse qui « tolère » sur « leur territoire » cette présence tant qu’elle ne devient pas « trop dérangeante » une radicalisation de leur action. En effet les deux jeunes grévistes sont nouvellement arrivés (environ un an). Ils n’ont pas connaissances des nuisances que les personnes de l’agglomération de Calais subissent depuis 20 ans et en particulier l’existence de 2 camps de réfugiés l’un institutionnel Sangatte, l’autre informel « la Jungle », avec toutes les pertubations que cela a eut sur la vie des habitants… Que risque t’il d’arriver ? L’approbation d’une politique plus répressive plutôt que des aménagements qui auraient permis de continuer une coexistence pacifiques migrants-populations et le nécessaire aménagement d'un "contre pouvoir" aux actions policières par des témoins neutres (croix rouge, croissant rouge etc avec possibilité de filmer, distribution de boissons chaudes et d'en cas le matin lors du démantèlement de squats, possibilité d'être conduit vers des blocs sanitaires permettant une hygiène normale et voire possibilité de consulter en cas de problème médicaux (en gros qu'ils soient traités avec humanité) bien qu'étant dans une démarche illégale (se rendre en Angleterre,.
Nous le voyons de suite : déjà dans les journaux les faits divers de « caillassages » de voitures, de blocages de voies réapparaissent. S’agit-il de provocations orchestrées ou non ? Mais si on se réfère aux différents mouvements de protestations et la façon dont les autorités les « ont matés » on peut s’attendre à ce que ces actions d’incivilités de la part des migrants entrainent un rejet croissant de la population et une diminution de la tolérance vis à vis de ceux-ci. La politique facile d'une autorité vis à vis des mouvements sociaux vise à les radicaliser pour entrainer la population à les rejeter et par la même "enterrer leurs revendications dans ce qu'elles ont de légitime".
Nous respectons les jeunes dans leur quête identitaire et leur prise de conscience (cf infra ==> 2). Cette lutte participe à leur construction identitaire (en tant qu'observateur de 68 nous en avons vu d'autres qui ont évolué et se sont insérés par la suite dans la société parfois même médiatiquement. Heureusement ils n'ont pas été suivis dans le chaos révolutionnaire qu'ils prônaient.
Nous respectons le prêtre dans sa fonction ecclésiastique mais s'est il interrogé sur ses motivations inconscientes ? La dérive politique de l'église qu'il représente pour nous laïque et son ingérence dans la politique de la ville n'est pas plus tolérable qu'un islamisme fondamentale. Qu'il relise ses textes : "je rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu"... Je suis "dur" mais j'assume. N'est il pas instrumentalisé lui aussi pour détourner l'attention d'un scandale récent touchant son institution ? S'identifie-t'il au Christ qui se sacrifie pour sauver "son peuple" ? C'est un homme au demeurant "brave" et admirable sur bien des points mais surement désespéré. A force de travailler pendant des années dans le social des réfugiés sans référent cela ne l'a t'il pas traumatisé. Sa cause est surement très juste mais là je pense qu'il a besoin d'une aide et car comme tout désespéré il s'enferme dans un raisonnement mortifère (où j'espère qu'il n'entrainera pas ses accompagnants) et se dirige vers une impasse. Sa communauté devrait entamer un dialogue avec lui pour l'amener à reprendre raison c'est à dire un cheminement intellectuel constructif, elle en a la responsabilité.
==> 1 A propos de la Radicalité (extrait de « Approche critique des sociologies de la radicalisation » Caroline GUIBET LAFAYE)
La classification de soi par soi- même et par les autres, ainsi que la classification des autres contribuent à définir la radicalité.
La radicalisation et la violence : Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) le définit toutefois comme suit :
« un processus selon lequel des personnes adoptent un système de croyances extrêmes – comprenant la volonté d’utiliser, d’encourager ou de faciliter la violence – en vue de faire triompher une idéologie, un projet politique ou une cause comme moyen de transformation sociale. » (la violence étant ici une auto violence : sa destruction par privation de nourriture comme dans l'anorexie).
A propos de la conscience. (extrait de "Pour une éducation citoyenne humaniste orientée ». VISIO-CONFERENCE DU 31 MAI 2021 AVEC JEAN-WILLIAM WALLET
Les « grandes questions »…
Chez l’homme, l’avènement de la conscience est corrélative de l’apparition de questionnements existentiels individuels et collectifs qui ont traversé et traversent les espaces et les temps : « Que suis-je ? », « Qui suis-je ? », « Pourquoi suis-je ? », « Que sommes-nous ? », « Qui sommes-nous ? », « Pourquoi sommes- nous ? », «Où suis-je ? », « Où sommes-nous ? », « Comment suis-je ? », « comment sommes-nous ? », mais également de manière beaucoup moins évidente mais cependant primordiale « Que sais-je ? », « Comment sais-je ? », « Que savons-nous ? », « Comment savons-nous ? ».
Face à ce mouvement de « grève de la faim » et à ses acteurs mes réactions m’ont paru peu sympathiques
- d’abord émotionnellement j’ai eu un mouvement de rejet
- et intellectuellement un raisonnement aussi de rejet de cette action
Il m’est apparu nécessaire de comprendre ces réactions, de les analyser et d’en faire une critique (forcément à mon avantage puisque comme dans toute introspection à moins d’être profondément déprimé et de manquer d’estime de soi on cherche inconsciemment à se justifier. Raison pour laquelle il est difficile de s’auto-psychanalyser sauf à se méprendre un peu)
D’abord le rejet émotionnel : il m’est apparu que par leur action il me prenait en otage par leur violence ne me laissant pas le choix de ne pas les approuver (comment ne pourrait-on pas avoir de la compassion pour quelqu’un qui se laisse mourir de faim ?) (problème d’empathie)
Par la même je trouvais leur attitude radicale : j’utilise la violence (contre moi-même) pour la solution que je préconise sans discussion possible. (la suite me montre qu’il s’enferme dans cette logique jusqu’ « au boutiste »). (Vous trouverez en note une étude sur la radicalité ==>1)
Puis le rejet cognitif : Leur démarche entraîne des « spectateurs » une prise de position vis à vis des migrants qu’ils défendent. Cette action ne peut aboutir qu’à entrainer la majorité silencieuse qui « tolère » sur « leur territoire » cette présence tant qu’elle ne devient pas « trop dérangeante » une radicalisation de leur action. En effet les deux jeunes grévistes sont nouvellement arrivés (environ un an). Ils n’ont pas connaissances des nuisances que les personnes de l’agglomération de Calais subissent depuis 20 ans et en particulier l’existence de 2 camps de réfugiés l’un institutionnel Sangatte, l’autre informel « la Jungle », avec toutes les pertubations que cela a eut sur la vie des habitants… Que risque t’il d’arriver ? L’approbation d’une politique plus répressive plutôt que des aménagements qui auraient permis de continuer une coexistence pacifiques migrants-populations et le nécessaire aménagement d'un "contre pouvoir" aux actions policières par des témoins neutres (croix rouge, croissant rouge etc avec possibilité de filmer, distribution de boissons chaudes et d'en cas le matin lors du démantèlement de squats, possibilité d'être conduit vers des blocs sanitaires permettant une hygiène normale et voire possibilité de consulter en cas de problème médicaux (en gros qu'ils soient traités avec humanité) bien qu'étant dans une démarche illégale (se rendre en Angleterre,.
Nous le voyons de suite : déjà dans les journaux les faits divers de « caillassages » de voitures, de blocages de voies réapparaissent. S’agit-il de provocations orchestrées ou non ? Mais si on se réfère aux différents mouvements de protestations et la façon dont les autorités les « ont matés » on peut s’attendre à ce que ces actions d’incivilités de la part des migrants entrainent un rejet croissant de la population et une diminution de la tolérance vis à vis de ceux-ci. La politique facile d'une autorité vis à vis des mouvements sociaux vise à les radicaliser pour entrainer la population à les rejeter et par la même "enterrer leurs revendications dans ce qu'elles ont de légitime".
Nous respectons les jeunes dans leur quête identitaire et leur prise de conscience (cf infra ==> 2). Cette lutte participe à leur construction identitaire (en tant qu'observateur de 68 nous en avons vu d'autres qui ont évolué et se sont insérés par la suite dans la société parfois même médiatiquement. Heureusement ils n'ont pas été suivis dans le chaos révolutionnaire qu'ils prônaient.
Nous respectons le prêtre dans sa fonction ecclésiastique mais s'est il interrogé sur ses motivations inconscientes ? La dérive politique de l'église qu'il représente pour nous laïque et son ingérence dans la politique de la ville n'est pas plus tolérable qu'un islamisme fondamentale. Qu'il relise ses textes : "je rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu"... Je suis "dur" mais j'assume. N'est il pas instrumentalisé lui aussi pour détourner l'attention d'un scandale récent touchant son institution ? S'identifie-t'il au Christ qui se sacrifie pour sauver "son peuple" ? C'est un homme au demeurant "brave" et admirable sur bien des points mais surement désespéré. A force de travailler pendant des années dans le social des réfugiés sans référent cela ne l'a t'il pas traumatisé. Sa cause est surement très juste mais là je pense qu'il a besoin d'une aide et car comme tout désespéré il s'enferme dans un raisonnement mortifère (où j'espère qu'il n'entrainera pas ses accompagnants) et se dirige vers une impasse. Sa communauté devrait entamer un dialogue avec lui pour l'amener à reprendre raison c'est à dire un cheminement intellectuel constructif, elle en a la responsabilité.
==> 1 A propos de la Radicalité (extrait de « Approche critique des sociologies de la radicalisation » Caroline GUIBET LAFAYE)
La classification de soi par soi- même et par les autres, ainsi que la classification des autres contribuent à définir la radicalité.
La radicalisation et la violence : Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) le définit toutefois comme suit :
« un processus selon lequel des personnes adoptent un système de croyances extrêmes – comprenant la volonté d’utiliser, d’encourager ou de faciliter la violence – en vue de faire triompher une idéologie, un projet politique ou une cause comme moyen de transformation sociale. » (la violence étant ici une auto violence : sa destruction par privation de nourriture comme dans l'anorexie).
A propos de la conscience. (extrait de "Pour une éducation citoyenne humaniste orientée ». VISIO-CONFERENCE DU 31 MAI 2021 AVEC JEAN-WILLIAM WALLET
Les « grandes questions »…
Chez l’homme, l’avènement de la conscience est corrélative de l’apparition de questionnements existentiels individuels et collectifs qui ont traversé et traversent les espaces et les temps : « Que suis-je ? », « Qui suis-je ? », « Pourquoi suis-je ? », « Que sommes-nous ? », « Qui sommes-nous ? », « Pourquoi sommes- nous ? », «Où suis-je ? », « Où sommes-nous ? », « Comment suis-je ? », « comment sommes-nous ? », mais également de manière beaucoup moins évidente mais cependant primordiale « Que sais-je ? », « Comment sais-je ? », « Que savons-nous ? », « Comment savons-nous ? ».
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