Immigration : que choisir: Peur ou Générosité ? Peut-être la Raison
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Immigration : que choisir: Peur ou Générosité ? Peut-être la Raison
Immigration : que choisir: Peur ou Générosité ? Peut-être la Raison
Face au phénomène de l’immigration nos sentiments oscillent entre peur et générosité.
Peurs ; d’être envahis, d’être spolié, d’être confrontés à des changements de culture, de religions, de mode de vie. En résumé peur de voir tout ce que notre inconscient collectif a amassé, classé, rangé. Ce qui au fur et à mesure de notre vie a façonné notre « manière de vivre » et surtout notre « manière de réduire nos angoisses » par une « vision rituelle » des événements et qui verraient d’un coup « sauter » les barrières patiemment construites par notre esprit contre cette inévitable « angoisse de mort » qui nous habite tous…
Générosité ; De même que nous sommes construits pour « dominer », de même il reste en chacun de nous cette part d’humanité appelée « hospitalité ». Bien évidemment ces caractéristiques ne résument pas notre statut d’Homme (nous précisons que ce mot écrit avec un grand H représente l’égalité homme femme et est employé indifféremment du genre pour qualifier tout être appartement à l’homo sapiens sapiens).
Disons-le d’emblée l’immigration change l’hôte et l’immigré. Jamais plus ils ne seront les mêmes et un travail de deuil « d’avant » devra être fait de part et d’autre. C’est sur cette capacité d’adaptation que l’on parle tant pour l’hôte que l’immigré d’ « intégration réussie ».
La clairvoyance nous impose de dire : « tous les immigrés ne sont pas sympathiques, de même également que tous les hôtes ». Il me semble même que la proportion chez les « receveurs » serait un peu plus grande. Est-ce la peur d’avoir plus à perdre ?
Si l’on parle plus comptablement, il me semble que ce sont les immigrés qui perdent le plus ;
L’appartenance à une famille, une tribu, un clan ; un climat plus rude, la coexistence avec des croyances différentes et surement dominantes ; une organisation sociétale bouleversante : égalité homme-femme, avec un habitus différent ; organisations politiques, juridiques différentes, un ancrage dans l’appartenance à la société sans existence. Toutes choses qui feront de l’immigré un sentiment d’in-appartenance toujours inachevée. (Par exemple : combien faut-il pour un Français de souche pour vraiment se sentir vraiment « du cru » après un changement de région, de ville, de village ? Imaginez alors un changement de pays, de climat, de culture, de justice…. Bref repartir de rien mais avec en mémoire « l’avant »…
Vous le voyez dans le changement c’est l’immigrant qui perd le plus. Vous me direz : « mais qu’il reste chez lui ». La réponse c’est « le peut-il » ?
S’il entreprend ce chemin périlleux pour un avenir incertain, voire pour beaucoup ayant déjà vendu son corps et peut-être son âme à des réseaux mafieux c’est qu’il ne peut plus vivre sur place. Notre pays n’a-t-il pas connu l’émigration d’un nombre important de ses ressortissants au cours de son Histoire ?
Pour quelles raisons devrions-nous les accueillir ? Par hospitalité, par devoir de mémoire et réciprocité…
Devoir de mémoire ; il faut rappeler que notre pays a construit pour une part ses richesses de l’exploitation des terrains et des hommes de nos « colonies ». La conquête extra-territoriale ne s’est pas faite simplement par Humaniste, dispensation de l’ « Évangile », mais surtout pour s’accaparer des richesses de territoires souvent « libérés » par des « bains de sang » au mépris de cultures ancestrales par simplement la « supériorité des armes » et non par « supériorité des âmes ».
Ne pas les accueillir serait faire fi des sacrifices de leurs ancêtres dans les nombreux conflits où nous en somme servis comme « chair à canons »…
Ensuite ne pas les accueillir serait une contre raison économique, culturelle, intellectuelle.
Contre raison économique : beaucoup de métiers, peu rémunérateurs, sans « valeur ajoutée individuelle » sont effectués par des « émigrés » pour lesquels ces travaux représentent une « source de richesse économique » quoique pouvant s’apparenter « à de l’esclavage moderne » que les syndicats n’arrivent pas à libérer.
Contre raison culturelle : ces personnes ne sont pas « acculturées », pour peu que nous sachions regarder, écouter ils sont riches d’ « un autre regard », d’ « une autre voix » nous permettant d’élargir notre champ des possibles.
Contre raison intellectuelle : l’intelligence n’est pas héréditaire ni transmissible, n’en déplaise aux fabricants de super-homme. Les super-héros n’existent que dans les BD et les films de science-fiction permettant à des hommes ordinaires de rêver. Ne serait-ce pour preuve que tous les immigrés qui nous ont apporté leurs savoirs.
Donc il n’est plus question de savoir si nous devons « accepter l’immigration », la vrai question c’est comment la mettre en place pour le bien commun.
L’immigration choisie : un marché aux esclaves où l’on choisit les costaux pour le bâtiment, les empathiques pour la restauration et les services à la personnes, les diplômés pour les métiers en tension informatique, médecine. Tout cela sans même penser que l’on se comporte en vrai colonialiste, on prélève ce qui nous intéresse tant pis si dans leur pays on manque de médecins, d’informaticiens, de gens généreux.
L’immigration doit se faire "sans condition" avec justice c’est-à-dire avec des « contrats de droits et de devoirs pour l’hôte et l’hébergé ». Indépendamment du « pouvoir politique » mais avec une politique de justice.
Les personnes arrivantes ont toutes une histoire qu’il faut écouter, entendre. Elles ont besoin d’individualité. On ne peut traiter tout le monde de façon identique, protocolaire selon des algorithmes…
Oui ce sera un bouleversement sociétal mais, réussi cela permettra à la France de demeurer ce qu’elle est « liberté, égalité, fraternité » valeurs qui nous ont permis de nous rassembler et de surmonter toutes les épreuves en bénéficiant de l’apport de chaque citoyen d’où qu’il vienne, quel que soit sa religion, son habitus.
Oui que notre pays attire les immigrés est une chance et un gage de réussite dans les défis sociétaux qui se profilent… Soyons tous à la hauteur, cela nous fera sortir de notre cocon pour devenir de superbes papillons et rappelons-nous un simple battement d’aile de papillon peut tout changer. Osons l’avenir, osons les Autres…
Face au phénomène de l’immigration nos sentiments oscillent entre peur et générosité.
Peurs ; d’être envahis, d’être spolié, d’être confrontés à des changements de culture, de religions, de mode de vie. En résumé peur de voir tout ce que notre inconscient collectif a amassé, classé, rangé. Ce qui au fur et à mesure de notre vie a façonné notre « manière de vivre » et surtout notre « manière de réduire nos angoisses » par une « vision rituelle » des événements et qui verraient d’un coup « sauter » les barrières patiemment construites par notre esprit contre cette inévitable « angoisse de mort » qui nous habite tous…
Générosité ; De même que nous sommes construits pour « dominer », de même il reste en chacun de nous cette part d’humanité appelée « hospitalité ». Bien évidemment ces caractéristiques ne résument pas notre statut d’Homme (nous précisons que ce mot écrit avec un grand H représente l’égalité homme femme et est employé indifféremment du genre pour qualifier tout être appartement à l’homo sapiens sapiens).
Disons-le d’emblée l’immigration change l’hôte et l’immigré. Jamais plus ils ne seront les mêmes et un travail de deuil « d’avant » devra être fait de part et d’autre. C’est sur cette capacité d’adaptation que l’on parle tant pour l’hôte que l’immigré d’ « intégration réussie ».
La clairvoyance nous impose de dire : « tous les immigrés ne sont pas sympathiques, de même également que tous les hôtes ». Il me semble même que la proportion chez les « receveurs » serait un peu plus grande. Est-ce la peur d’avoir plus à perdre ?
Si l’on parle plus comptablement, il me semble que ce sont les immigrés qui perdent le plus ;
L’appartenance à une famille, une tribu, un clan ; un climat plus rude, la coexistence avec des croyances différentes et surement dominantes ; une organisation sociétale bouleversante : égalité homme-femme, avec un habitus différent ; organisations politiques, juridiques différentes, un ancrage dans l’appartenance à la société sans existence. Toutes choses qui feront de l’immigré un sentiment d’in-appartenance toujours inachevée. (Par exemple : combien faut-il pour un Français de souche pour vraiment se sentir vraiment « du cru » après un changement de région, de ville, de village ? Imaginez alors un changement de pays, de climat, de culture, de justice…. Bref repartir de rien mais avec en mémoire « l’avant »…
Vous le voyez dans le changement c’est l’immigrant qui perd le plus. Vous me direz : « mais qu’il reste chez lui ». La réponse c’est « le peut-il » ?
S’il entreprend ce chemin périlleux pour un avenir incertain, voire pour beaucoup ayant déjà vendu son corps et peut-être son âme à des réseaux mafieux c’est qu’il ne peut plus vivre sur place. Notre pays n’a-t-il pas connu l’émigration d’un nombre important de ses ressortissants au cours de son Histoire ?
Pour quelles raisons devrions-nous les accueillir ? Par hospitalité, par devoir de mémoire et réciprocité…
Devoir de mémoire ; il faut rappeler que notre pays a construit pour une part ses richesses de l’exploitation des terrains et des hommes de nos « colonies ». La conquête extra-territoriale ne s’est pas faite simplement par Humaniste, dispensation de l’ « Évangile », mais surtout pour s’accaparer des richesses de territoires souvent « libérés » par des « bains de sang » au mépris de cultures ancestrales par simplement la « supériorité des armes » et non par « supériorité des âmes ».
Ne pas les accueillir serait faire fi des sacrifices de leurs ancêtres dans les nombreux conflits où nous en somme servis comme « chair à canons »…
Ensuite ne pas les accueillir serait une contre raison économique, culturelle, intellectuelle.
Contre raison économique : beaucoup de métiers, peu rémunérateurs, sans « valeur ajoutée individuelle » sont effectués par des « émigrés » pour lesquels ces travaux représentent une « source de richesse économique » quoique pouvant s’apparenter « à de l’esclavage moderne » que les syndicats n’arrivent pas à libérer.
Contre raison culturelle : ces personnes ne sont pas « acculturées », pour peu que nous sachions regarder, écouter ils sont riches d’ « un autre regard », d’ « une autre voix » nous permettant d’élargir notre champ des possibles.
Contre raison intellectuelle : l’intelligence n’est pas héréditaire ni transmissible, n’en déplaise aux fabricants de super-homme. Les super-héros n’existent que dans les BD et les films de science-fiction permettant à des hommes ordinaires de rêver. Ne serait-ce pour preuve que tous les immigrés qui nous ont apporté leurs savoirs.
Donc il n’est plus question de savoir si nous devons « accepter l’immigration », la vrai question c’est comment la mettre en place pour le bien commun.
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PatrickB- Messages : 699
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Re: Immigration : que choisir: Peur ou Générosité ? Peut-être la Raison
Patrick a écrit:Face au phénomène de l’immigration nos sentiments oscillent entre peur et générosité.
C'est tout à fait exact, Patrick. Personnellement je suis prête à accueillir les migrants car ma philosophie personnelle me dicte ce choix. Cependant Je préfère le faire en fonction des personnes rencontrées et ne pas m'engager dans une association "d'accueil aux migrants" car Je me sens plus à l'aise dans une relation de personne à personne indépendante de toute option politique. Par exemple, au café polyglotte, je souhaite que toutes les langues et cultures y trouvent leur place. D'ailleurs une jeune femme souhaite créer une table en langue arabe et présenter la calligraphie islamique. Cela me plait énormément. Les personnes venues d'ailleurs, si elles le souhaitent y seront les bienvenues car lee langage, l'art, la culture, la philosophie de chaque pays enrichit l'humanité tout entière.
Dernière édition par MurielB le Ven 22 Sep - 18:24, édité 3 fois
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Houps ! Là c’est des mots trop compliqués pour moi. Cela demande des éclaircissements. Merci pour ta réponse.
PatrickB- Messages : 699
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Re: Immigration : que choisir: Peur ou Générosité ? Peut-être la Raison
Je veux dire qu’il vaut mieux ne pas se concentrer sur nos peurs mais plutôt se concentrer sur la richesse que nous apportent les personnes qui voient le monde différemment, ont une culture différente, un inconscient collectif différent etc. Dans l'organisation pratique il m'est bien difficile de te répondre car ce sont des personnes qui ont toutes des talents et c'est à elles de se réaliser. Je suis bien d'accord qu'il leur faudra beaucoup d'adaptation. New York, porte d'entrée de cette Amérique qui doit tout à l'immigration, est plus que jamais aux petits soins pour ses nouveaux arrivants.car ils représentent une grande richesse potentielle mais elle n'est pas que matérielle, elle est culturelle et philosophique. Alors on a rien à perdre !
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