Le charbon, le pétrole, les progrès sociaux, la philosophie, la guerre, quels rapports ?
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Le charbon, le pétrole, les progrès sociaux, la philosophie, la guerre, quels rapports ?
Le charbon, le pétrole, les progrès sociaux, la philosophie, quels rapports ?
La première croissance industrielle fut marquée par le charbon au 19ème siècle, ressource locale pour les pays européens générateur d’une croissance importante. Cette exploitation minière était tributaire d’une main d’œuvre locale nombreuse et de ce fait très sensible à tout mouvement de contestation car « sans carburant, la machine s’arrête ». D’où l’apparition de luttes sociales et de revendications sociales permettant les progrès sociaux. En effet la vie des mineurs est très dangereuse mais aussi écourtée d’où la montée des revendications et des désirs de prévoyance.
La deuxième croissance industrielle est marquée par le pétrole. La découverte de gisements pétroliers, leurs mises en exploitation, et le développement de l’utilisation du pétrole et de ses composants par la chimie révolutionne le 20ème siècle. Le pétrole semble abondant, inépuisable, bon marché, facilement transportable et permet le développement d’une industrie issue de sa transformation en produits manufacturés de composants nouveaux : plasturgie, tissus synthétiques etc…
Cette abondance de matière première d’un coût peu élevée crée de nouveaux progrès sociaux. Pour s’enrichir il ne suffit pas de posséder quelque chose, il faut que ce quelque chose soit convoité par d’autres soit parce cela vous distingue, soit parce ce quelque chose est indispensable à vos besoins. Le pétrole permet de générer de l’électricité et surtout de vous transporter grâce à votre voiture.
Pour « gagner de l’argent » par le commerce il faut des transactions, soit de gros volumes sur une fréquence minime soit de petits volumes avec une fréquence la plus importante possible. Cette notion de fréquence contient elle-même la notion de vitesse d’échange.
La voiture et tous les moyens de transport liés au pétrole ont permis cette montée en puissance de l’argent maître du monde.
D’abord tout ce qui tourne à la voiture et à cet équipement ont permis cette dépendance au pétrole donc à cette demande croissante et à cette remontée des flux financiers jusqu’aux producteurs.
Le rapport avec les progrès sociaux. Il est simple : plus il y a de consommateurs, plus les producteurs s’enrichissent. Donc plus de gens possèdent des voitures plus ils consomment d’essence, de pneus, de bitume, de possibilités d’extension des villes etc.
Plus les transports se développent en distance et en fréquence, plus les transactions commerciales augmentent en volume et en fréquence donc plus la finance augmente.
Ce besoin de vendre a permis l’enrichissement d’une base financière par l’enrichissement d’une base populaire lui permettant de consommer et donc d’aboutir à un mieux vivre (donc un progrès social plus large)
Et quand le volume de produits à écouler était à saturation sur un territoire, on crée la mondialisation pour augmenter les consommateurs et on crée la délocalisation pour produire moins cher et créer de nouveaux consommateurs. (Là nous avons une régression sociale pour certains et parfois un gain pour d’autres, pas tous parce que la délocalisation se fait dans des pays où « l’esclavage industriel » est possible sans troubles sociaux.
Et la philosophie dans tout cela ?
Dans chaque basculement d’énergie il y a une période de « flottement » sociétal parce que le déclin du charbon « bon marché » et abondant (donc d’un équilibre sociétal) et la montée du pétrole « bon marché » et abondant (permettant l’acquisition d’un nouvel équilibre sociétal) il y a des incertitudes, des bouleversements, des interrogations. Est-ce un hasard ? Mais dans cette période c’est l’essor de Nietzche et de ses pensées : (selon wikipedia) volonté de puissance, surhumain, éternel retour, généalogie, interprétation du réel, critique de la métaphysique et de la morale. Donc le retour du Nihilisme.
Cette période est aussi « l’époque des guerres »… permettant à la finance de passer des « caps difficiles » par une relance du complexe « militaro-industriel » et de la compétitivité de la recherche avec ici « l’ère atomique » qui permet une stabilité de nouveau propice au commerce.
Actuellement ne serions-nous pas dans une ère de transition ? Le pétrole moins abondant, de nouveaux moyens de multiplier les transactions financières et de les accélérer (l’ère numérique). Il n’est plus besoin d’avoir de la matière première pour être un « riche » il vous suffit de maîtriser ce moyen de transport qu’est l’information pour maîtriser les transactions et il n’est plus besoin d’avoir une masse laborieuse « aisée » pour fructifier votre avoir financier. Il suffit de vous affranchir des « droits et taxes » que les états ont mis en place sur leur territoire pour capter une richesse et la mettre, tout au moins dans nos démocratie, au service du peuple (tout du moins une partie pour avoir la paix sociale). Il n’est plus nécessaire de créer des besoins de consommation pour créer du flux financier, il suffit d’orienter la société dans le sens où votre profit sera meilleur. (Eh oui ! l’intelligence artificielle peut servir à ça). Bien sur la « bonne guerre » est toujours au programme et permet la vieille recette de l’enrichissement du complexe « militaro-industriel »
Fortuitement ? on note un regain de la pensée indépendante. Et une réflexion sur la pertinence de ce modèle économique. Il est vrai que nous y sommes fortement aidés par le dérèglement climatique que cette « croissance » et cet « enrichissement non partagé » ont provoqué en ne respectant pas « l’harmonie du vivant » et de la planète.
Bien évidemment cela provoque la peur et la montée des populistes se positionnant en sauveur « messianique ». Attention « la finance » a tout à gagner avec ces personnages (un peu psy). Ils sont facilement corruptibles (au moins leur entourage et conseils), facilement manipulables pour peu qu’ils restent sur le devant de la scène, bref de parfaites marionnettes pour se faire un « max de fric ». D’autant que l’on peut aussi manipuler les foules bien mieux que dans le meilleur état fasciste de l’époque. On a des outils merveilleux : les écrans, les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle. On crée la peur, les besoins, les comportements « moutons ». Un véritable plaisir que d’être dans la peau du meneur du jeu de « age of empire » ou « civilisation ».
Heureusement nous avons la pensée : ce qu’il (la finance) nous propose est-il le meilleur des mondes ? Est-il compatible avec notre éthique, notre morale, nos valeurs religieuses ? Est-il compatible simplement avec notre monde ? Les guerres sont-elles inéluctables ?
Voire si nous alimentons l’intelligence artificielle avec nos interrogations, nos réflexions, nos intuitions vont-elles suivre les chemins que les programmateurs (à la solde de qui ?) lui indiquent. Pas sûr. Soyons optimistes. Nous avons premièrement l’aide des circonstances produit par le changement climatique, deuxièmement ce foisonnement d'idées qui surgissent un peu partout et que cette même ère numérique met à notre porte qui sont porteuses de solutions. Surtout ne soyons pas défaitistes mais croyons à l’humanité. Notre espèce n’est pas que porteuse de violence, domination, cupidité mais de compassion, de partage et de liberté. Cette masse silencieuse du bien est de beaucoup plus nombreuse que celle du mal et nous avons les moyens d’influencer cette marche du monde. Ce monde mécanique que l’on nous impose est tellement sensible. Regarder un simple brin d’ARN (covid) grippe la machine. Tandis que le monde spirituel est tellement riche et rien ne peut arrêter les idées. Il suffit de penser. La somme de ces pensées débouche sur de petites actions qui en s’additionnant change le cours des choses. L'argent n'est plus au centre, c'est l'humanité !
La première croissance industrielle fut marquée par le charbon au 19ème siècle, ressource locale pour les pays européens générateur d’une croissance importante. Cette exploitation minière était tributaire d’une main d’œuvre locale nombreuse et de ce fait très sensible à tout mouvement de contestation car « sans carburant, la machine s’arrête ». D’où l’apparition de luttes sociales et de revendications sociales permettant les progrès sociaux. En effet la vie des mineurs est très dangereuse mais aussi écourtée d’où la montée des revendications et des désirs de prévoyance.
La deuxième croissance industrielle est marquée par le pétrole. La découverte de gisements pétroliers, leurs mises en exploitation, et le développement de l’utilisation du pétrole et de ses composants par la chimie révolutionne le 20ème siècle. Le pétrole semble abondant, inépuisable, bon marché, facilement transportable et permet le développement d’une industrie issue de sa transformation en produits manufacturés de composants nouveaux : plasturgie, tissus synthétiques etc…
Cette abondance de matière première d’un coût peu élevée crée de nouveaux progrès sociaux. Pour s’enrichir il ne suffit pas de posséder quelque chose, il faut que ce quelque chose soit convoité par d’autres soit parce cela vous distingue, soit parce ce quelque chose est indispensable à vos besoins. Le pétrole permet de générer de l’électricité et surtout de vous transporter grâce à votre voiture.
Pour « gagner de l’argent » par le commerce il faut des transactions, soit de gros volumes sur une fréquence minime soit de petits volumes avec une fréquence la plus importante possible. Cette notion de fréquence contient elle-même la notion de vitesse d’échange.
La voiture et tous les moyens de transport liés au pétrole ont permis cette montée en puissance de l’argent maître du monde.
D’abord tout ce qui tourne à la voiture et à cet équipement ont permis cette dépendance au pétrole donc à cette demande croissante et à cette remontée des flux financiers jusqu’aux producteurs.
Le rapport avec les progrès sociaux. Il est simple : plus il y a de consommateurs, plus les producteurs s’enrichissent. Donc plus de gens possèdent des voitures plus ils consomment d’essence, de pneus, de bitume, de possibilités d’extension des villes etc.
Plus les transports se développent en distance et en fréquence, plus les transactions commerciales augmentent en volume et en fréquence donc plus la finance augmente.
Ce besoin de vendre a permis l’enrichissement d’une base financière par l’enrichissement d’une base populaire lui permettant de consommer et donc d’aboutir à un mieux vivre (donc un progrès social plus large)
Et quand le volume de produits à écouler était à saturation sur un territoire, on crée la mondialisation pour augmenter les consommateurs et on crée la délocalisation pour produire moins cher et créer de nouveaux consommateurs. (Là nous avons une régression sociale pour certains et parfois un gain pour d’autres, pas tous parce que la délocalisation se fait dans des pays où « l’esclavage industriel » est possible sans troubles sociaux.
Et la philosophie dans tout cela ?
Dans chaque basculement d’énergie il y a une période de « flottement » sociétal parce que le déclin du charbon « bon marché » et abondant (donc d’un équilibre sociétal) et la montée du pétrole « bon marché » et abondant (permettant l’acquisition d’un nouvel équilibre sociétal) il y a des incertitudes, des bouleversements, des interrogations. Est-ce un hasard ? Mais dans cette période c’est l’essor de Nietzche et de ses pensées : (selon wikipedia) volonté de puissance, surhumain, éternel retour, généalogie, interprétation du réel, critique de la métaphysique et de la morale. Donc le retour du Nihilisme.
Cette période est aussi « l’époque des guerres »… permettant à la finance de passer des « caps difficiles » par une relance du complexe « militaro-industriel » et de la compétitivité de la recherche avec ici « l’ère atomique » qui permet une stabilité de nouveau propice au commerce.
Actuellement ne serions-nous pas dans une ère de transition ? Le pétrole moins abondant, de nouveaux moyens de multiplier les transactions financières et de les accélérer (l’ère numérique). Il n’est plus besoin d’avoir de la matière première pour être un « riche » il vous suffit de maîtriser ce moyen de transport qu’est l’information pour maîtriser les transactions et il n’est plus besoin d’avoir une masse laborieuse « aisée » pour fructifier votre avoir financier. Il suffit de vous affranchir des « droits et taxes » que les états ont mis en place sur leur territoire pour capter une richesse et la mettre, tout au moins dans nos démocratie, au service du peuple (tout du moins une partie pour avoir la paix sociale). Il n’est plus nécessaire de créer des besoins de consommation pour créer du flux financier, il suffit d’orienter la société dans le sens où votre profit sera meilleur. (Eh oui ! l’intelligence artificielle peut servir à ça). Bien sur la « bonne guerre » est toujours au programme et permet la vieille recette de l’enrichissement du complexe « militaro-industriel »
Fortuitement ? on note un regain de la pensée indépendante. Et une réflexion sur la pertinence de ce modèle économique. Il est vrai que nous y sommes fortement aidés par le dérèglement climatique que cette « croissance » et cet « enrichissement non partagé » ont provoqué en ne respectant pas « l’harmonie du vivant » et de la planète.
Bien évidemment cela provoque la peur et la montée des populistes se positionnant en sauveur « messianique ». Attention « la finance » a tout à gagner avec ces personnages (un peu psy). Ils sont facilement corruptibles (au moins leur entourage et conseils), facilement manipulables pour peu qu’ils restent sur le devant de la scène, bref de parfaites marionnettes pour se faire un « max de fric ». D’autant que l’on peut aussi manipuler les foules bien mieux que dans le meilleur état fasciste de l’époque. On a des outils merveilleux : les écrans, les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle. On crée la peur, les besoins, les comportements « moutons ». Un véritable plaisir que d’être dans la peau du meneur du jeu de « age of empire » ou « civilisation ».
Heureusement nous avons la pensée : ce qu’il (la finance) nous propose est-il le meilleur des mondes ? Est-il compatible avec notre éthique, notre morale, nos valeurs religieuses ? Est-il compatible simplement avec notre monde ? Les guerres sont-elles inéluctables ?
Voire si nous alimentons l’intelligence artificielle avec nos interrogations, nos réflexions, nos intuitions vont-elles suivre les chemins que les programmateurs (à la solde de qui ?) lui indiquent. Pas sûr. Soyons optimistes. Nous avons premièrement l’aide des circonstances produit par le changement climatique, deuxièmement ce foisonnement d'idées qui surgissent un peu partout et que cette même ère numérique met à notre porte qui sont porteuses de solutions. Surtout ne soyons pas défaitistes mais croyons à l’humanité. Notre espèce n’est pas que porteuse de violence, domination, cupidité mais de compassion, de partage et de liberté. Cette masse silencieuse du bien est de beaucoup plus nombreuse que celle du mal et nous avons les moyens d’influencer cette marche du monde. Ce monde mécanique que l’on nous impose est tellement sensible. Regarder un simple brin d’ARN (covid) grippe la machine. Tandis que le monde spirituel est tellement riche et rien ne peut arrêter les idées. Il suffit de penser. La somme de ces pensées débouche sur de petites actions qui en s’additionnant change le cours des choses. L'argent n'est plus au centre, c'est l'humanité !
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